Mallarmé posant pour Manet
Est-ce lorsqu’Édouard Manet le peignait que Stéphane Mallarmé a lu à son ami la phrase: La chair est triste, hélas! et j’ai lu tous les livres ?
On peut le supposer. On peut tout supposer quand on regarde une toile. On peut tout supposer quand on voit les doigts du poète sur les feuilles manuscrites, quand on voit ce regard lointain, presque désabusé.
Comment en arrive-t-on un jour à deux telles affirmations dans une même phrase ? Chaque fois que je tombe sur cette phrase, je me pose la question. Va pour la première partie, il y a des moments comme ça, mais la deuxième ? Il me semble que je n’aurai, moi, jamais assez d’une vie pour lire tout ce qui me fait envie!