Les vers de Ronsard 5
La lectrice d’Ethel Walker n’avait pas tout à fait oublié Ronsard. Il était là, quelque part dans sa mémoire, dans ses souvenirs de jeunesse et c’est avec bonheur qu’elle a retrouvé ce poème :
Prends cette rose, aimable comme toi
Qui sers de rose aux roses les plus belles,
Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit tout de moi.
Prends cette rose, et ensemble reçois
Dedans ton sein mon cœur qui n’a point d’ailes,
Il est constant, et cent plaies cruelles
N’ont empêché qu’il ne gardât sa foi.
La rose et moi différons d’une chose
Un soleil voit naître et mourir la rose,
Mille soleils ont vu naître m’amour.
Ah ! je voudrais que telle amour éclose
Dedans mon cœur qui jamais ne repose,
Comme une fleur, ne m’eût duré qu’un jour.
Et elle ne veut pas être enterrée avec son bouquin non plus, par hasard?… À propos j’ai connu un gars qui a voulu être mis en bière avec un livre sur les vins d’Alsace… Il y a des gens bizarres tout de même.
Comment by Tutu De La Tatie — 29 octobre 2008 @ 5:42
Quel bonheur que la lectrice ait retrouvé ce splendide poème ! Vraiment très beau.
Comment by Denise — 29 octobre 2008 @ 8:36