Lali

21 septembre 2009

Les vers de Baudelaire 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Les fleurs du mal étaient sur la table. Et c’est avec délicatesse que la lectrice peinte par Axel Johansen a d’abord caressé la couverture et les pages du recueil. Avec respect, aussi. Puis elle est restée longtemps avec les mots du poète, avant de partir en murmurant les vers qu’elle avait retenus :

Je te donne ces vers…

Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
Fatigue le lecteur ainsi qu’un tympanon,
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines;

Être maudit à qui, de l’abîme profond
Jusqu’au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond!
-Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

Foules d’un pied léger et d’un regard serein
Les stupides mortels qui t’ont jugée amère,
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d’airain!

Un commentaire »

  1. Vous nous donnez une belle harmonie des vers et de l’image…

    Comment by Laura — 22 septembre 2009 @ 1:55

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