Les vers d’Apollinaire 7
C’est ce soir que nous mettrons un terme à la lecture des Œuvres poétiques complètes de Guillaume Apollinaire. Non sans un dernier texte, choisi ce soir par la lectrice de Marianne Jenner, et que voici :
La cueillette
Nous vînmes au jardin fleuri pour la cueillette.
Belle, sais-tu combien de fleurs, de roses-thé,
Roses pâles d’amour qui couronnent ta tête,
S’effeuillent chaque été?
Leurs tiges vont plier au grand vent qui s’élève.
Des pétales de rose ont chu dans le chemin.
Ô Belle, cueille-les, puisque nos fleurs de rêve
Se faneront demain!
Mets-les dans une coupe et toutes portes doses,
Alanguis et cruels, songeant aux jours défunts,
Nous verrons l’agonie amoureuse des roses
Aux râles de parfums.
Le grand jardin est défleuri, mon égoïste,
Les papillons de jour vers d’autres fleurs ont fui,
Et seuls dorénavant viendront au jardin triste
Les papillons de nuit.
Et les fleurs vont mourir dans la chambre profane.
Nos roses tour à tour effeuillent leur douleur.
Belle, sanglote un peu… Chaque fleur qui se fane,
C’est un amour qui meurt!
Ce poème de Guillaume Apollinaire est superbe et la toile est d’une grande finesse… Que c’est beau!
Comment by Denise — 4 avril 2010 @ 4:56
Je savoure… une douceur printanière ce poème ! Il fond sur la langue comme un petit chocolat praliné de Pâques.. sourire
Joyeuses Pâques Lali ! Sans oublier tous ceux qui passent en ce merveilleux pays de notre chère LaliPoèticoAttachante ! ( Lali, tu ne m’en veux pas de ce surnom , j’espère… moi je l’adore ! )
Bisous café-chocolat !
Comment by Chantal — 4 avril 2010 @ 9:26