Les vers d’Anthony 4
Vénus gardienne
L’aube insidieuse
amorce un croc-en-jambe
à la nuit qui s’attarde.
Les mots
le sel de ma demeure
s’évaporent
se dissipent.
Sans drap ni nasse
au plus bas de la lune
la montagne se dévoile.
À travers les persiennes voyeuses
l’éternité nous tient à l’œil.
Vénus est là.
Gardienne.
Anthony Phelps, Une plage intemporelle
*choix de la lectrice d’Édouard Vuillard