Les réflexions de Jean-Claude Pirotte
L’écrivain belge Jean-Claude Pirotte a tant publié que je me demande comment j’ai pu passer à côté de ses livres sans en ouvrir un seul au fil des ans. Je veux bien croire que certains aient pu être plus ou moins diffusés (notamment ceux publiés au Temps qu’il fait), mais tous? Aurait-on tout simplement négligé de faire la promotion de cet auteur sous des prétextes que je ne connais pas? L’ancienne libraire que je suis, pourvue d’une assez bonne mémoire, n’a pas souvenir qu’on lui ait un jour présenté cet auteur.
Mais heureusement, il y a bien des façons hors des chemins habituels (les journaux, les librairies, les bibliothèques) de croiser des auteurs. C’est donc grâce à Nadedja, chez Babelio, que j’ai découvert Jean-Claude Pirotte et c’est elle qui m’a suggéré la lecture de Plis perdus, un des livres qu’elle préfère de cette auteur namurois de naissance. Un titre tout à fait inclassable parce qu’il chevauche plusieurs genres. D’un récit, on passe à un poème, et de celui-ci à une lettre adressée à l’écrivain Axel Gauvin (dont j’ai adoré il y a une éternité le délicieux roman Faims d’enfance) avant de revenir à un autre récit qui met en scène les figures littéraires qu’il apprécie (Dhôtel, surtout lui, Arland, quelques autres).
Il aurait été aisé d’être dérouté par un tel assemblage. Et pourtant, non. L’auteur nous accroche dès le début et nous le suivons dans ses réflexions, dans ses analyses, dans ses regards, peu importe où ces derniers se posent. Un livre qui donne envie de lire les livres qu’il mentionne, et surtout de lire à nouveau cet auteur. Merci Nadedja.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».