Les rapaces
Ça ne leur a pas suffi de le faire passer pour fou et de le faire interner. Non, ce n’était pas assez. Il a fallu que les rapaces fouillent ses livres, cherchent des traces pour dire à autrui comment il était, ce qu’il écrivait dans la nuit. Et s’il le faut, ils ouvriront tous les tiroirs, ils secoueront les livres un à un. Pour se donner bonne conscience. Il avait perdu les pédales. Il fallait bien faire quelque chose. Voyons.
Comme ils sont pathétiques, les fouille-merde peints par John Watkins Chapman. Leur vie est si peu intéressante qu’ils ont besoin de celle des autres pour avoir quelque chose à raconter.
Ils me font penser à certains vautours que j’ai connus qui, lorsqu’ils en ont fini avec un cadavre, continuent de voler au-dessus de lui pour s’assurer que les restes n’intéresseront personne.
Au fait, ces prédateurs ne sont pas toujours des oiseaux.
Ces deux personnages ne gagnent vraiment pas à être connu. Leur vie est vide, leur vie est morne. Ils passent leur temps à fouiller. Ce sont des parasites et une pierre est à la place de leur coeur.
Triste à dire, mais ces prédateurs sont plus nombreux qu’on ne le pense !
Comment by Denise Rossetti — 9 décembre 2007 @ 9:40