Les poèmes du dimanche 7
Silence
L’oiseau qui chantait dans l’ombre,
C’est ma lampe sur la table,
C’est son reflet impalpable
Sur le plafond enfumé.
Son duvet chauffe ma joue
Sa patte est sur mon épaule,
Et je n’ose plus bouger
De crainte qu’il ne s’envole…
Mais attends encore un peu,
Que j’abaisse ma paupière :
Cet oiseau, c’est une fille
Qui me regarde dormir,
Jusqu’à ce que sa bouche rose,
La berceuse de ses bras nus,
La douceur de sa parole
Et mon cœur ne soient plus qu’un.
(Luc Decaunes)
*toile de Sinisa Saratlic