Les oiseaux du printemps 17
Blotti comme un oiseau
Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid,
Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini…
Immobile sur les coussins brodés, j’évoque
L’enchantement ancien, la radieuse époque,
Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés!
Et je revis, parmi les objets imprégnés
De ton parfum intime et cher, l’ancienne année
Celle qui flotte encor dans ta robe fanée…
Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir.
Ta voix me sonne au cœur comme un chant dans le soir.
Et penché sur ton cou, doux comme les calices,
J’épuise goutte à goutte, en amères délices,
Pendant que mon soleil décroît à l’horizon
Le charme douloureux de l’arrière-saison.
(Albert Samain)
*toile d’Erastus Salisbury Field
-J’aime bien le texte d’Albert…
-Samain… Fou à Lier, Samain…
-Bah je pense bien qu’il est de sa main…
-Oh quel crétin…il a osé… il a osé…
Comment by Fou à Lier — 21 mars 2010 @ 17:29