Les muses ne dorment pas
Paris, années 1920. Paris, années 1980. Madrid, 2019. C’est un voyage dans le temps et dans l’espace qui nous est proposé dans Les muses ne dorment pas, de l’écrivaine Zoé Valdés, d’origine cubaine, que je connaissais de nom, mais dont je n’avais encore jamais lu de roman.
Et quelle belle découverte pour celle qui aime autant la littérature que la peinture! J’ai littéralement dévoré ce roman dans lequel Bonnard et Balthus tiennent une grande place, mais pas qu’eux. Mais celles qui les ont inspirés : ces muses qui ne dorment pas. Celles qui ont posé pour subvenir à leurs besoins. Mais aussi celles qui se sont éprises d’artistes qui ne souhaitaient pas faire d’elles des épouses. Celles qui n’ont rien oublié. Celles qui tentent de retrouver ce qu’elles étaient autrefois dans des tableaux qui datent d’un demi-siècle. Toutes ces femmes, jeunes et jolies, dont les courbes ont fait rêver et qui demeurent souvent indissociables de ceux qui les ont mises au monde, d’une certaine façon.
S’aventurer dans Les muses ne dorment pas, c’est accepter une promenade au pays de ces muses et ne pas s’attendre à quelque chose de chronologique, car c’est loin d’être le cas ici. C’est surtout se laisser prendre au jeu, accompagner Zoé Valdés dans les dédales qu’elle propose. Oui, oui, oui, j’ai beaucoup aimé ce roman!