Les mots de Denise Desautels 2
La lectrice du peintre argentin Alberto Hitzfelder a pris ses aises. Elle a même retiré ses chaussures. Elle était bien décidé à savourer chacun des poèmes qui composent le recueil de Denise Desautels intitulé Mais la menace est une belle extravagance. Ce qu’elle a fait. Puis, elle a remis ses chaussures et a laissé le livre ouvert sur ces mots :
pour ralentir l’oubli nous avons tenté
jusqu’à la plainte jusqu’au cri essoufflé
il n’y a pas de vérité première
des photographies retiennent l’émoi
un dernier appel
quand la couleur s’estompe
nous nous rappelons le trajet de la forme
à la fenêtre les événements se succèdent
le signe nous aveugle