Le petit chevalier qui n’aimait pas la pluie
Ou je n’ai pas compris. Ou je suis passée à côté de quelque chose. Ou les règles de grammaire ont été changées sans que je n’aie été avisée de la chose. Mais il y a décidément quelque chose qui ne fonctionne pas avec Le petit chevalier qui n’aimait pas la pluie.
Le livre a pourtant été récompensé par le prix Québec/Wallonie-Bruxelles 2013 et les illustrations signées Geneviève Després sont des plus réussies, tout comme le concept de l’histoire racontée à laquelle s’ajoutent des petits commentaires venant appuyer celle-ci.
Mais justement, c’est le développement de ce concept qui, à mon avis, fait problème. L’histoire étant racontée au passé, pourquoi a-t-on choisi d’utiliser le présent pour les commentaires concernant les actions des personnages? Pour de jeunes lecteurs, cela ne peut apporter que de la confusion que d’utiliser des temps différents pour des actions simultanées. Et pour des enseignants, il me semble que cela pourrait aussi constituer un obstacle — à l’heure de l’apprentissage de l’écriture — pour la plupart des lecteurs potentiels de cet album pourtant ludique, mettant en scène un héros qui a peur de la pluie parce qu’elle pourrait faire rouiller son armure et qui doit justement affronter tous les dangers parce qu’elle sévit depuis plusieurs jours.
Je suis donc mitigée. Autant j’ai été séduite par l’histoire, le concept et les illustrations, autant je ne peux le conseiller à cause de l’inconfort causé par la non-uniformité des temps de verbes qui nuisent à la lecture.
Des histoires de temps…Toujours
Comment by haÏku — 28 juillet 2013 @ 3:21