Le bleu du dimanche 9
On voudrait, on regarde, on sait qu’on ne peut en faire plus et qu’il suffit de rester là, debout dans la lumière, dépourvu de gestes et de mots avec ce désir un peu bête dont le paysage n’a que faire, mais dont on croit savoir qu’il ne s’enfièvre pas pour rien, puisque l’amour est notre tâche, notre devoir, quand bien même serait-il aussi frêle que ces gouttes d’eau d’après l’averse tombant dans l’herbe du jardin.
Jean-Michel Maulpoix, Une histoire de bleu
*toile de Pedro Ysern Y Alie