L’anthologie 14
C’est la lectrice de David John Simcik qui, la dernière, a parcouru l’Anthologie de la poésie française contemporaine les trente dernières années d’Alain Bosquet. D’autres recueils, en effet, attendent leur tour depuis des semaines, avides de se faire connaître. Mais avant de le fermer pour la dernière fois, la lectrice du soir a pris la peine de me laisser un mot. C’est sur ces vers que nous fermerons nous aussi le livre :
C’est vrai que je ne vis pas
C’est vrai que je ne vis pas dans un château de verre,
que je suis incapable de mettre mon cœur sur la table
et de dire : voyez et prenez ce qui vous semble utile.
Telle est ma distraction que je me couche
quand tous s’en vont au champ pour la récolte.
De mon sommeil je ne peux rien vous dire
ni du temps que je passe à perdre vos usages.
De mon sommeil je garderai les secrets
Je serai silencieux comme les objets
Posés sur un rêve aux ailles parfumées
Qui s’envolent le matin au coeur de l’oubli
Silences épars, soleils d’un matin d’été
Ces morceaux de nous qu’on garde en vie
Comment by Armando — 18 janvier 2009 @ 1:36
Le recueil d’Alain Bosquet s’est fermé sur de splendides vers !
Et Armando tu me ravis par ton très beau poème !
Merci.
Comment by Denise — 18 janvier 2009 @ 5:30