La lectrice et son bonheur de recluse
La lectrice est retournée à elle-même. Pas de concert ce soir. Pas de souper au restaurant. Pas de film sur grand écran. Pas de bras, non plus. C’était bon de s’étourdir, se dit-elle peut-être.
Mais aussi tellement bon de se retrouver loin de tout, dans ce morceau d’univers qui est le sien et qui la comble. Non pas qu’elle veuille être à tout jamais recluse. Mais un temps, quelques jours. Le temps de reprendre pied, d’entendre à nouveau le plancher qui craque, de rester des heures dans sa baignoire, de retrouver ses CD, de rêver.
Et installée devant une des bibliothèques, je deviens la lectrice de Richard Combes. Je deviens celle qui rentre au bercail. Et qui n’a pas envie de sortir.