La grande fabrique de mots
C’est immanquable. Dès que j’ouvre un livre des éditions Alice, je tombe sous le charme. Je suis émue. Je me sens interpellée. Bref, je deviens le temps de ma lecture une petite fille — ou une adolescente — pour qui plus rien n’existe sauf le livre qu’elle a entre les mains.
Et ça a été le cas avec le superbe album d’Agnès de Lestrade, illustré avec finesse et douceur par Valeria Docampo, La grande fabrique de mots, lequel raconte avec infiniment de poésie et tout autant de tendresse l’histoire de Philéas.
Celui-ci vit dans un pays où on fait économie de mots. En effet, on n’y parle pour ainsi dire pas. Parce qu’il faut pour pouvoir dire les mots tout haut les acheter et les avaler avant de les prononcer. Or, quels mots choisir, comment prendre la bonne décision en écartant les mots inutiles pour aller à l’essentiel quand on veut déclarer sa flamme? C’est la situation à laquelle se voit confronté Philéas. Pas question qu’il fasse un mauvais choix de mots pour dire à Cybelle qu’il l’aime!
Toute la force évocatrice des mots est suggérée, de même que la superficialité de certains autres, dans cet album qui donne aux enfants le goût des mots, des mots justes, quand il est temps — entre autres — de transmettre un message important qui ne peut laisser planer aucun doute quant à sa teneur. Ce qui nous donne un album irrésistible tant à cause du texte lui-même que pour les images époustouflantes d’une ville où les ombres jouent avec les lumières.
Un album qui devrait plaire à bien des enfants, des petits comme des grands… et qu’une certaine grand-mère de ma connaissance offrira sûrement à son petit-fils.
Lu dans le cadre du Challenge Le Nez dans les livres – Saison 2
La grande fabrique de mots a reçu le prix littéraire de la Citoyenneté 2010-2011 remis par l’Inspection Académique et la Fédération des Œuvres Laïques du Maine et Loire et le prix Papillotes 2010.
Titre valable pour le Challenge à tous prix
Tout à fait d’accord…
Je suis également sous le charme des publications d’Alice Éditions.
Sensibilité, beauté, intelligence. Ce sont des albums de pur bonheur. Et dans le livre dont vous parlez, ce sont des qualités omniprésentes. Voilà, je suis aussi sous le charme. Et qui plus est, j’ai le privilège de voir mon premier roman jeunesse (9-13 ans) publié chez cet éditeur de talent. Une équipe aussi magique que leurs albums. Un grand éditeur qui a généreusement ouvert son monde à l’univers de mon récit : « Le Professeur Acarus Dumdell et ses potions incongrues ». Pour le québécois que je suis, quel honneur!
Bonne année 2014… et que les mots ne manquent!
Alessandro
Comment by Alessandro Cassa — 30 décembre 2013 @ 16:47
Tu es une fois de plus bien tentante et je note ce livre dans mes tablettes !
Comment by George — 2 janvier 2014 @ 13:54