La belle de Joza
Květa Legátová, originaire de Brno, avait 82 ans en 2001 à la parution de Zelary, qui connaît un succès foudroyant. Mais ce n’est pas, comme l’ont d’abord cru les critiques et le milieu littéraire en général, le premier livre qu’elle fait paraître. Déjà, en 1957, sous le pseudonyme Vera Podhorna, elle signait un recueil de contes qui allait être suivi quatre ans plus tard par un roman.
Zelary lui ayant apporté la notoriété, Vera Hofmanova continue de publier sous le nom de Květa Legátová. En 2002, elle signe un très beau roman d’amour qui ne sera traduit en français qu’en 2008, La belle de Joza, lequel sera publié aux éditions Noir sur blanc de Lausanne. Joza, c’est l’idiot du village, celui qu’une doctoresse tchécoslovaque faisant partie d’un réseau de résistance a sauvé de la mort et qu’elle va épouser pour échapper à la Gestapo. C’est ainsi qu’elle va se retrouver dans un des coins les plus isolés du pays, loin de la civilisation. dans un monde qui n’a rien à voir avec le sien et qui ne possède ni le confort ni le raffinement auxquels elle était habituée.
Et pourtant, Joza et sa belle vont s’aimer. Malgré tout, envers et contre tout et tous. Et c’est ce qui nous est raconté ici dans ce roman où des êtres que tout oppose vont se trouver réunis. Pour le meilleur et pour le pire. Parce que c’est la guerre. Parce qu’il faut sauver sa peau. Parce qu’il existe encore des gens capables de poser des gestes humanitaires sans penser à ce que ça pourrait leur rapporter. Un roman émouvant, loin de la sensiblerie et de l’eau de rose. Un magnifique roman.
Belle analyse que tu en fais. Tentée. Je prends note, les thèmes développés m’attirent fort.
Merci Lali
Comment by Chantal — 23 février 2012 @ 12:55