La 2 CV bleue de la rue Beaubien
Il y a des gens qui rêvent de voitures luxueuses ou rapides, de Lamborghini, de Ferrari ou de Mercedes. Or, moi, pas du tout. Il n’y a aucune voiture qui me séduise autant qu’une belle 2 CV. Pourtant pas très confortable, pas sécuritaire – elle n’a jamais réussi à obtenir les normes nord-américaines de base pour être vendue ici -, pas rapide non plus, elle est de toutes la seule qui me fait craquer.
Elle a de la gueule. Voilà.
Oui, décidément, la deuch a un petit quelque chose que les autres ne possèdent pas. Voyez par vous-même.
Et en trouver une, rue Beaubien, à côté du cinéma, quelle surprise, quel bonheur ! J’ai dû impérativement aller y voir de plus près et la regarder à mon goût. Belle bagnole, je vous dis. Avec encore sa plaque française devant, et sa plaque du Québec derrière. Bien bleue.
Ça m’a mise de bonne humeur, instantanément.
Une bonne vieille 2 CV qui a traversé l’océan pour faire ma journée et me rappeler les promenades en Bourgogne avec Christine. Pas bleue, mais blanche et vieille, celle de Christine. Mais elle avait un goût de bonheur et de liberté, sa vieille Citroën. Comme celle de la rue Beaubien, un après-midi de mars 2006, alors qu’elle est venue saisir mon regard. Et me faire rêver.