James Ensor huis… c’était trop tôt
C’est par ce Squelette regardant chinoiseries que j’ai découvert James Ensor, il y a quelques années. Cette toile a même servi de couverture à un numéro d’une revue littéraire, alors que j’étais adjointe au directeur de XYZ. La revue de la nouvelle.
J’avais envie de voir l’atelier où il a vécu 32 ans, à Ostende, au-dessus de la boutique de sa tante. Sentir jusqu’à quel point il avait pu s’imprégner de ce lieu pour en sortir un univers fantasque, qui en a fait un expressionniste de renommée internationale. Mais pas de chance, le musée était fermé ce jour-là.
Était-il trop tôt pour franchir la porte, pour moi ? Est-ce signe que je dois connaître mieux l’œuvre d’Ensor, sa vie, ses sources d’inspiration, pour profiter à plein de ma visite ? Je crois parfois aux signes, même si souvent je les balaie de la main.
Or, cette fois, j’ai envie de penser que ma visite chez Ensor était prématurée et qu’elle aura lieu à son heure. À celle où j’aurai à nouveau besoin de la mer du Nord, du vent, de la digue d’Ostende. De ce paysage rêvé dans lequel je suis entrée et qui faisait le quotidien d’Ensor.