Interdit aux éléphants
J’ai tout de suite été attirée par le titre. Probablement parce que nous avons tous dans la famille un amour inconditionnel pour les éléphants. Un tel amour que pendant des années, nous avons rapporté de nos voyages mes parents, ma sœur et moi des éléphants de toutes sortes qui remplissent aujourd’hui un curio. Il n’y a plus de place pour en ajouter un seul, c’est tout dire.
Mais le mot interdit a aussi retenu mon attention. Probablement parce que j’ai beaucoup de mal avec tout ce qui est interdit, pour une raison ou pour une autre, et souvent en invoquant des prétextes qui se résument souvent à parce que c’est comme ça.
C’est en quelque sort le cas de l’album Interdit aux éléphants, qui interdit aux éléphants l’accès au club, peu importe leur taille, et sans véritable raison. Ce qui chagrine grandement le narrateur, qui nous raconte à quel point son mini-éléphant est important pour lui, et lui-même pour son ami pachyderme. Car les amis sont là pour s’aider les uns les autres.
Et surtout, les amis ne laissent jamais personne derrière eux. Putois, girafe, pingouin, porc-épic et narval seront admis à ce nouveau club qu’il a choisi de créer. Et même les chiens et les chats.
Un album tout simple, coloré, plein de chaleur et d’amitié, où il est question d’exclusion et de tolérance, dans un monde qui en a bien besoin.