Il y a vingt ans…
Et si ce soir je me transportais d’un coup de baguette, à Paris ? Et si ce soir je me retrouvais en mars 1986 dans un Paris au printemps précoce où on pouvait manger sur le balcon tant il faisait beau ? Et si ce soir je me retrouvais dans un appartement de Boulogne-Billancourt avec Jasmine, car elle y tient toujours ses quartiers généraux ?
Quelle semaine de mars fabuleuse que celle-là. En plus du beau temps et des nouveaux amis, il y avait Paris, Paris que j’aime tant. Paris qui n’a jamais cessé de me séduire. Paris et ses cafés, ses musées, les bords de Seine. Paris la fabuleuse, Paris l’ensorceleuse, Paris la magnifique.
Paris, l’incontournable. Ainsi devrais-je celle qui a été le point d’arrivée, l’étape finale ou l’escapade en cours d’itinéraire, de tous mes voyages en Europe, sans exception aucune. Qu’aient été l’Angleterre, les Pays-Bas, la Belgique ou la Bretagne les destinations, il y a eu dans chacun des cas un séjour parisien. Oui, Paris l’incontournable, ainsi vais-je désormais la nommer.
Et cette ville aux visages multiples, cette ville historique et culturelle entre toutes, c’est à elle que je pense ce soir. Et particulièrement à la vue qu’on a du haut de la Samaritaine. La plus belle vue sur Paris, avait dit l’écrivaine Chrystine Brouillet, quand elle m’y avait emmenée en 1989. Et elle avait raison. Il y a quelque chose de spécial à voir ainsi Paris, à travers les lettres su toit, de pas très haut non plus. Dommage que le magasin ait été en plein chantier en juillet 2005, j’y serais bien retourné sur ce toit.
Car même si la vue est imprenable de la tour Eiffel, même si de l’Arc de Triomphe aussi la vue est splendide, même si de l’Institut du Monde Arabe la vue est exceptionnelle, c’est de la Samaritaine que la vue est la plus belle. D’autant plus belle qu’elle est accessible à tous, gratuitement. Et de nos jours, les entrées gratuites, c’est plutôt rare, merci.
Oui, ce soir, je me retrouverais bien à Paris, il y a vingt ans. J’irais au théâtre avec Jasmine et je me promènerais toute la journée. Et ce serait le printemps.
Non, je ne vais pas m’empêcher de rêver.
Mais vivement le jour où on pourra se télétransporter et voyager dans le temps. Bien plus intéressant qu’aller dans l’espace, selon moi, mais cet avis n’engage que moi.
Hélas…
http://www.baudelet.net/paris/samaritaine.htm
Comment by chantal — 6 janvier 2009 @ 5:57