Il pourra enfin écrire
Il voudrait bien en finir avec son chapitre. Mais rien ne vient. L’écrivain de Nathan Mac Ryde a l’esprit ailleurs. Pourtant, ce n’est faute d’avoir essayé. Il a même écrit une phrase, puis deux. Et il a tout raturé. Elles ne valaient rien à ses yeux. Et puis, elles ressemblaient aux paroles d’une chanson de Daniel Guichard qui traîne dans sa tête comme le plus envahissant des constats :
Mais après tout je m’en fous car moi je sais …
Qu’à part tes yeux je n’ai confiance en rien
Pour avancer même en serrant les poings
A part tes yeux je ne crois plus en rien
C’est avec toi que je suis toujours bien.
A part tes yeux je n’ai confiance en rien
Quand tu souris j’en suis sûr et certain
Qu’à part tes yeux il n’existe plus rien
Tu es ma vie, tu es mon seul soutien.
Et les mots tournent, se retournent sur eux-mêmes. Dans une spirale sans fin. Il voudrait les faire taire pour trouver les siens qui se dérobent à lui. Mais ça lui est impossible.
Il ne lui reste plus qu’à se lever et qu’à écouter la chanson. Et ainsi retrouver les notes. Car il sait très bien que c’est ça qui le turlupine. Avoir les mots mais pas l’air… Et qu’après, il pourra enfin écrire.
En écoutant cette magnifique chanson, ses mots seront couchés sur la papier avant que la nuit ne tombe et d’autres mots suivront et suivront encore. Il a enfin trouvé l’inspiration.
Comment by Denise Rossetti — 2 décembre 2007 @ 5:40
et je crois que le poète va encore gamberger longtemps …
Comment by Armando — 2 décembre 2007 @ 6:49