Il ne sert à rien d’imaginer demain
Quand certains soirs le vent souffle, qu’il fait une lourdeur tropicale, que là-bas au loin le ciel s’éclaire et qu’il s’agite bruyamment, la lectrice de Jeongik O n’arrive à ouvrir aucun livre. Elle écoute l’orage. Elle y lit des présages. Elle joue avec les nuages. Elle pense à ces endroits où elle ne vivra jamais, à tous ces livres qu’elle n’aura pas le temps de lire, au temps qui passe.
Et le ciel se zèbre à nouveau et efface tous les présages. Il ne sert à rien d’imaginer demain ou après-demain.
Comme j’aime laisser divaguer mon esprit à la façon de cette lectrice. Le papillon donne toute sa légereté au tableau!
Comment by Cat — 11 juin 2008 @ 5:12
« Le temps passe. Et chaque fois qu’il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s’efface. »
(Jules Romains)
Comment by Denise — 11 juin 2008 @ 9:12
Superbe!
Comment by VanessaV — 20 juin 2008 @ 17:24