Lali

19 novembre 2014

États des lieux 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

RENÉ (Jean-Jacques)

Prophétie

À la fin de l’année les étoiles disparaissent
l’air retient son souffle la Sibylle chante
elle chante d’abord l’obscurité qu’elle peu voir
et elle continue de chanter jusqu’à ce temps
qu’elle ne peut voir sans temps ni obscurité

nul n’entend tandis qu’elle chante encore
les jours blancs donnés l’un après
l’autre devenus couleurs autour de nous

avant qu’elle n’ait pu le voir un éclair venu
du plus profond où tout commence

fait s’embraser les mots auxquels nul n’a cru

William S. Merwin, dans États des lieux : Treize poètes américains contemporains

*choix de la lectrice de Jean-Jacques René

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URI

Laisser un commentaire