Lali

1 mars 2009

En vos mots 99

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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À quoi peut bien rêver le lecteur peint par l’artiste russe Alexander Deineka? Aurait-il des envies de partir ou d’être aviateur, lui, dont le livre à ses pieds est fermé, lui dont le regard semble s’attarder sur le ciel et les avions?

Ce n’est pas à moi de le dire, mais à vous, en vos mots, comme vous le faites chaque semaine.

Rendez-vous dans sept jours pour la lecture de vos écrits et pour le no. 100 d’En vos mots!

4 commentaires »

  1. On dirait que tout est en attente
    d’un retour
    d’une braise d’une luciole intime
    ou peut-être
    de cet immense qu’on ne nomme pas
    et qu’on désire.

    Comment by agnès — 3 mars 2009 @ 7:07

  2. LA PAIX

    C’est au camp de repos Artek en Crimée,
    Au bord de la mer Noire qu’un jeune pionnier
    Contemple le ciel, le Livre Rouge à ses pieds;
    Il rêve de fin de guerre, de paix, de liberté.

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 3 mars 2009 @ 15:39

  3. La mère du jeune Maximilien a emmené son fils chez le médecin. Celui-ci souffre d’un petit problème respiratoire et le médecin le trouve un peu chétif.

    Une fois bien examiné, le médecin propose à la mère d’emmener son fils à la montagne pour un bon changement d’air. Un an, au moins !

    Au retour, la mère raconte à son mari le diagnostic du médecin. Bien sûr, ce n’est pas une très bonne nouvelle puisqu’ils ne verront plus leur fils pendant un an. Mais la santé avant tout !

    Les parents de Maximilien se mettent à la recherche d’une famille à la montagne et surtout d’une école afin qu’il puisse continuer sa scolarité. Maximilien, n’a pas l’air trop perturbé, il accepte ce changement. Il se dit que c’est peut-être une bonne expérience pour lui et de toute façon il écrira à ses parents. Il se fera aussi d’autres amis.
    En fait, Maximilien se réjouit d’aller vivre à la montagne. Pour lui, ce sera une première !
    Ses parents travaillent tous les deux mais leur salaire est bien modeste dans l’usine où ils travaillent.

    L’assistante sociale de l’usine s’est bien dévouée pour Maximilien et ses parents. Son père n’aime pas trop « demander » mais pour la santé de son fils, il est allé frapper à la porte de l’assistante sociale qui s’est mise à la recherche d’une famille avec enfants dans un village à la montagne. Et l’assistante sociale de dire : Vous savez Monsieur, votre fils a besoin de reprendre des couleurs et à quinze ans, un jeune doit être en pleine santé pour poursuivre ses études et ensuite avoir un bon travail. Vous verrez, on va remettre votre fils sur pied et dans un an, vous n’allez plus le reconnaître. Maximilien sera un beau jeune homme plein d’énergie.

    Il est convenu que le jeune homme parte au printemps. L’assistante sociale a enfin trouvé la famille idéale avec cinq enfants. Elle leur a même rendu visite pour s’assurer que tout irait bien. Un des fils de cette famille partagera sa chambre avec Maximilien.
    Cela est formidable, ils ont le même âge.

    Le jour « J » arrive ! Maximilien et ses parents ne s’attendaient pas un accueil aussi chaleureux. Pendant que les deux familles parlent devant une bonne tasse de thé, les cinq enfants ont emmené Maximilien faire le tour du chalet, des champs lui ont montré la forêt pas très loin.
    Le jeune homme se sentait déjà adopté et se dit que cette année va passer très vite.

    L’heure était venue aux parents de Maximilien de reprendre le train pour descendre dans la plaine. Les séparations sont toujours difficiles. Larmes et bisous accompagnaient les « au revoir, à bientôt, prends bien soin de toi mon petit, on t’écrira… » Quelques larmes coulaient aussi sur les joues du fiston.

    Les cinq enfants se sont vite chargés de changer les idées à Maximilien…

    C’est l’été, comme les mois passent. Le jeune homme s’est très vite adapté à sa nouvelle vie. Il aimait vivre à la montagne, il se sentait libre et il pouvait déjà mieux respirer.

    A l’école, tout allait bien et son professeur était enchanté d’avoir un si bon élève.

    Les échanges de courrier avec ses parents se faisaient toutes les semaines. Pour Maximilien, c’était le paradis !

    André, son compagnon de chambre lui prêtait quantité de livres. Quelle aubaine car Maximilien aimait bien lire.

    En rentrant de l’école, il lui arrivait souvent de s’installer par beau temps, sur la terrasse et aimait bien s’asseoir sur un petit banc et lire ou regarder les montagnes si majestueuses.
    Sa santé allait de mieux en mieux et son corps était tout doré par les rayons du soleil. Cela lui faisait le plus grand bien. Ces moments-là, il les appréciait plus que tout. C’était un jeune homme calme, posé. D’une grande gentillesse aussi. Il s’est très vite lié d’amitié avec les cinq enfants, ils sont devenus ses amis.
    Maximilien constate que chez lui, en ville, il n’avait pas d’amis qui partageaient ses idées mais ici, tout est différent.

    Assis sur son petit banc, il pensait à tout cela lorsqu’il entendit un drôle de bruit ! Et comme dans un rêve, il vit deux avions voler entre les montagnes.
    Depuis qu’il vivait dans cette famille, c’est la première fois qu’il voyait des avions.

    André lui expliqua que ces avions volaient deux à trois fois dans l’année au-dessus des villages. C’était une sécurité pour les habitants. Ce jour-là, les pilotes exécutaient un contrôle de feu de forêt. André était au courant de tout.
    Tu sais Maximilien, il y a cinq ans, le feu s’est déclaré en face dans la forêt. On n’a jamais su comment ! Depuis, ces surveillants du ciel veillent sur nous et nous sommes rassurés.
    Quel beau métier se dit Maximilien !

    André ! J’ai trouvé ce que je vais faire plus tard. Tout d’abord, je vais terminer mes études et ensuite j’entreprendrai des études de garde forestier. Si, si…Ton explication et ces avions m’ont donné une excellente idée.
    La montagne me fait tant de bien, je souhaite vivre ici et protéger les environs. La nature est primordiale pour notre bien-être. Elle m’a fait du bien et je souhaite le lui rendre.

    Avant l’arrivée de ces deux avions, j’étais justement en train de lire le livre que tu m’as prêté et je lisais la citation de Félix-Antoine Savard,

    « L’espoir de l’avenir, il est dans la nature et dans les hommes qui restent fidèles à la nature. »

    Comment by Denise — 6 mars 2009 @ 14:57

  4. Comme Icare, Yuki regardait le ciel avec fascination. Il savait que pour De Vinci et les frères Wright, le ciel avait vu danser des rêves, habillés de bois et de toile, qui se sont brisés, tête basse pour recommencer aussitôt.

    Il savait l’aventure de l’homme pour faire comme les oiseaux.

    C’était Mireille, la maîtresse d’école qui venait une fois par semaine au village, qui lui avait tout raconté. Elle était restée même plus longtemps pour lui montrer des dessins d’hommes et de chevaux avec des ailes.

    Yuki aimait beaucoup parler avec Mireille parce qu’elle connaissait toutes les choses qui le fascinaient, comme comment ces grands oiseaux en fer tenaient en l’air sans jamais bouger les ailes. Et comme chaque fois, Mireille expliquait plein de choses avant d’arriver à ce que Yuki voulait savoir. Le principe de l’inertie de Newton, la force motrice, la température, la densité de l’air… tant de choses qui laissaient Yuki accroché à son imaginaire pendant des jours.

    Puis Yuki était heureux de pouvoir raconter aux siens tout ce qu’il avait appris à l’école. Surtout que les anciens l’écoutaient aussi fascinés que lui quand Mireille lui racontait les choses.

    Sa mère était fière de lui, même si Yuki n’avait pas su expliquer où se trouvait l’Italie de De Vinci. Tout ce qu’il avait pu dire, c’est que c’était loin. Très loin. Aussi loin que ses rêves pouvaient voler.

    Comment by Armando — 7 mars 2009 @ 12:31

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