Lali

14 septembre 2025

En vos mots 960

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 12:00

Il y a un moment que je ne vous ai offert une libraire afin que vous la racontiez en vos mots, ce qui m’a incitée à choisir celle-ci, imaginée par l’artiste allemand Joern Hinrichs.

Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc amplement le temps de lire les textes inspirés par Tintin, vedette de la scène livresque de dimanche dernier et d’écrire quelques lignes. C’est avec plaisir que nous vous lirons.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.

2 commentaires »

  1. Rien qu’un endroit d’un autre temps, au coin d’une rue quelconque. On se promène dans le monde des mots paisibles que des livres oubliés ont conservés comme un trésor.
    On entend le chant des pages, qu’on caresse des yeux; et des sourires quelquefois, qu’on garde pour soi. Presque à demi-mot.

    C’est une si longue lettre que Mariama Bâ adresse à son amie; La musique d’une vie dans les larmes de Makine; Les chemins cherchés d’Henri Michaux; Le voyage secret de Jouhandeau qu’on feuillette en Ecoutant la pluie tomber d’Olivia Ruiz… et me voilà dans Quelle nuit sommes-nous?, « regardant le monde avec les yeux d’un orphelin pour le restant de mes jours ».

    Je respire à plein poumons, dans ces endroits où les masques tombent et où l’on se retrouve dans un autre ailleurs inattendu.

    C’est un fil suspendu, où il n’y a pas d’autre condition que l’amour des mots qu’on respire, comme un baume pour les mauvais jours. Riches et pauvres les mêmes mots. Voltaire ou bien Hugo. Les mêmes regards perlés d’émotion. Les mêmes frissons d’un poème, dont on murmure les mots presque par cœur.

    Et dans le mystère d’un contre jour, un visage légèrement penché vers l’avant, caressait des mots sans paroles, qu’il écoutait du bout de ses doigts. Et son sourire.

    Comment by Armando — 19 septembre 2025 @ 9:10

  2. Ramundo ne sait pas combien de temps encore il aura le courage de sortir chaque matin tous les livres de son étalage extérieur. Et surtout de les ranger le soir.
    Bien sûr, il pourrait se passer de cet étal sur le trottoir. Cela diminuerait-il le nombre d’acheteurs potentiels qui franchiraient le seuil de sa librairie? Difficile à dire.
    Même l’hiver il installe son éventaire. Car le passant doit alors fournir l’effort de pousser la porte de la boutique, qui à la belle saison demeure toujours grand ouverte. Il a bien tenté de le supprimer pendant les mois froids, et il a vu baisser son chiffre d’affaire
    Puis, cela fait partie de son plaisir de mettre en évidence quelques vieilleries à recycler. Cela ménage plus de place à l’intérieur aussi, afin de mieux exposer les nouveautés, et ses œuvres favorites. Evidemment, une bâche est toujours prête pour recouvrir ses trésors, si une pluie soudaine décidait de s’abattre.
    Donc Ramundo, malgré les récriminations de ses rhumatismes, s’attelle chaque jour à disposer devant son magasin les ouvrages et revues qu’il a triés afin de les vendre si possible plus rapidement. Ce qui fonctionne plutôt bien, avec les habitués tout comme avec les clients occasionnels, ou avec les touristes. Mais malgré cela il en reste toujours un certain nombre à rentrer en fin de journée. Et s’il a dû déployer de l’énergie, comme hier, pour étendre sa bâche, l’humidité de l’air le fait ces jours-là bien souffrir de ses articulations douloureuses.

    Comment by anémone — 19 septembre 2025 @ 15:28

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