Lali

18 août 2024

En vos mots 904

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Déjà la mi-août… Cet été passe décidément trop rapidement. Dans quelques jours, ce sera la rentrée scolaire, et dans un mois les feuilles des arbres commenceront à rougir.

Est-ce à cela que pense la petite lectrice imaginée par l’illustratrice Boyoun Kim? À vous de nous le dire. En vos mots. Comme vous le faites semaine après semaine depuis longtemps.

C’est avec plaisir que nous vous lirons dimanche prochain, au moment de la validation des commentaires. Vous avez donc plus que le temps d’écrire quelques lignes quand vous aurez lu les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier.

D’ici là, bon dimanche à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.

3 commentaires »

  1. Elle l’a construit à son image, son petit nid, Lali. Garni de belles choses Accueillant. Douillet. Consacré tout entier à l’art. Nourri de poésie. Dédié à la vie. Empli de cartes postales de la terre entière. Et bien sûr peuplé de livres de toutes sortes, et de tous formats. Pour tous publics.
    Selon son humeur (celle d’une randonneuse, d’un ours, d’un lièvre, d’un esquimau, d’un marin…), il est son refuge, son abri, son gîte, son havre, son igloo, son asile, son antre. Même s’il n’est pas très grand, il contient tout un monde. Que dis-je? Plein de mondes, et tous différents.
    Pour son coeur amoureux de nature, il est tel un jardin. Luxuriant et fertile, il l’emmène bien loin. Vers des tas d’aventures qu’elle glane, ou bien imagine.
    Dans son nid de fortune, Lali est aux anges. Elle tutoie les oiseaux, les héros, héroïnes, et tous les animaux qui s’abritent chez elle et s’abreuvent aux ruisseaux qu’elle crée pour eux. Elle s’active, se repose, est sa propre voisine, qu’elle invite galamment à des fêtes magnifiques, permanentes et fortuites.
    Dans son tout petit nid, Lali accomplit un prodige, possible seulement dans les grandes bibliothèques ou quelques librairies bien choisies: rendre accessibles, comme dans une seule main offerte, des univers infinis délicieusement multiples. Sans modération.

    Comment by anémone — 23 août 2024 @ 4:02

  2. Lisboa, 25 août 2024

    Ma chère B.,

    Et si… si on reprenait tout depuis le début. Depuis le tout premier instant. Le premier souffle. Le premier cri. Si on pouvait réécrire notre histoire en commençant par le présent simple du verbe aimer.
    Dessiner une autre histoire. Nouvelle. En décalage de quelques secondes. Peut-être quelques heures.

    Comme si le sablier du temps n’était qu’une ombre lointaine et presque effacée de nos jardins remplis de fleurs aux couleurs vives, avec des centaines d’oiseaux turbulents autour. Et ainsi s’amuser des coccinelles et connaître la désinvolture des enfants heureux. On aurait eu un chien, peut-être des chats et plein de crayons de couleur pour dessiner des papillons et libellules.
    Un monde rien qu’à nous. Un monde à la Laëtitia Peyre ou France Quatromme délicatement parfumé d’Édith Bourget. Tricoter le bonheur. Rien que de le dire… et on est déjà heureux.

    Et si.. si on reprenait le chemin fiévreux de nos adolescences. Les premiers émois. Les premiers secrets. Cet écuyer délicatement parfumé qui te suit avec un bouquet de mots à la Ronsard. Pour te séduire. Et te voilà pauvre Juliette ensorcelée qui s’envole. Heureuse. Rêveuse d’un avenir pour écrire à quatre mains, sans fêlures ni ratures, à l’encre rose d’un bonheur qu’on voudrait éternel. Et nos vies devenues parallèles qui se croisent souvent. Avec le bonheur de se regarder dans les yeux et se sourire. Gardiens des mêmes souvenirs d’enfance, qu’on raconte presque pareillement avant les éclats de rire et autres bonheurs nostalgiques.

    Et si… si tous les si qui chevauchent, comme des moutons, dans mes nuits. Frémissements puérils d’une autre vie qui aurait pu connaître des jours heureux. Il aurait suffit de pas grand-chose. De vraiment pas grand-chose. Se dire que janvier aurait pu naître aux premières lueurs de printemps, pour sussurer à l’enfance qu’elle doit prendre le temps d’écrire ses plus beaux souvenirs, dans le cahier de nos mémoires. Et le soir, au coin du feu, pouvoir le dire, à voix haute, comme un poème de Nerval :

    Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance,
    où toujours gai, sans soucis, sans chagrins,
    je coulais ma douce existence,
    sans songer au lendemain.

    Je t’embrasse.

    Armando

    Comment by Armando — 24 août 2024 @ 12:50

  3. C’est l’histoire d’une petite fille qui lit un livre assise sur le creux d’une main. Rien d’extraordinaire. Quand il n’y a pas de chaises, on s’assoit où on peut. Confortablement, de préférence. C’est le cas puisque des feuilles douillettes l’ont accueillie.

    Vous avez compris que je raconte à Tonton Je Voisrien ce que j’vois. Par téléphone. Il a l’air dubitatif. Comme d’habitude. Il fait des grands hum-hum… et des bien sûr … suivis de et ensuite?… d’un air du genre qui ne me plait pas trop.

    Malgré tout, je poursuis. La fille est jeune. Et assez jolie pour une fille en noir et blanc. Et elle a l’air vachement concentrée. C’est pour ça que je parle bas. Pour ne pas la distraire.

    Et Tonton Je Voisrien…. Oui c’est embetant… quand on lit… d’être dérangé par quelqu’un qui n’est pas remis de la cuite de la veille.

    Et là je le prends mal. On veut rendre service et on se fait traiter d’ivrogne par un vieux schnock.

    Dis, petite tête de pipe à vin imbuvable, si tu me traites d’ivrogne encore une fois je raccroche. Sec.

    Vu ce que tu me racontes c’est plutôt toi, la Tête d’ivrogne, m’a dit Tonton Je Voisrien avant de raccrocher balbutiant des mots que le blog de Lali ne peut pas entendre.

    C’est dans ces situations qu’on s’aperçoit du raccrochage de téléphone virulent d’un gars qui est de mauvais poil. Pauvre type, va. J’ai parlé au téléphone muet, conscient qu’il va le lui répéter un jour ou l’autre. C’est ainsi que les téléphones racontent tout ce qu’ils entendent. Des vraies commères.

    Moral de l’histoire : Quand on veut être gentil, il ne faut pas être méchant. Et toc.

    Comment by Tonton Bidon — 25 août 2024 @ 6:33

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