En vos mots 805
Alors que je viens à l’instant de valider les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, je vous propose cette semaine de donner vie à ces personnages imaginés par l’artiste bulgare Lyubov Toteva.
Aucun commentaire ne sera visible avant dimanche prochain, comme le veut l’habitude. Vous avez donc sept jours devant vous pour nous raconter ce que cette scène évoque pour vous.
D’ici là, portez-vous bien. Que la dernière semaine d’octobre vous offre de nombreuses occasions de sourire et de vous émouvoir!
D’où j’étais, je les entendais rire. Puis le silence, comme un interlude. Et des larmes retenues. Silencieuses et complices. Puis, des rires à nouveau. Comme des enfants qui s’amusent sans retenue.
Laura avait croisé Annabelle au hasard d’une course chez le boulanger. Elles s’étaient reconnues dès le premier regard. La même enfance. Les mêmes murs tristes où des bonnes sœurs charitables leur apprenaient à devenir des femmes. Si on peut dire les choses ainsi.
Je n’étais que le témoin surpris et heureux de cette rencontre. Je ne saurais pas décrire le regard de Laura criant, devant tout le monde : « C’est Anny!… Tu te rends compte?… C’est Anny!… »
Laura, si souvent réservée et discrète, a explosé de joie en voyant Annabelle… petite sœur d’enfance.
Et temps suspendu… Regards émus. Sourires complices. Elles se sont enlacées, comme dans ces histoires où les gens se retrouvent après des années et reprennent ensemble, sans qu’on sache comment, le fil de leurs existences. Comme si l’abîme des années n’avait jamais existé.
Et les heures ont défilé, sans épuisement, jusqu’à.
Et moi, j’étais là, à quelques pas, mais si loin. À croire que je n’existais plus. Je savais juste que le murmure de leur monde tendre et complice me rendait heureux.
Comment by Armando — 28 septembre 2022 @ 9:09
Elles se retrouvent les deux amies,
Dans un jardin, à Sofia, à Paris,
A Montréal chez leur amie Lali.
Toujours il en est une qui lit
Un beau roman, une biographie,
Une citation ou de la poésie,
Dont elle fait part à l’autre ravie.
Toujours un chat est présent dans leur vie,
Et autour d’elles des oiseaux pépient
Devant un café joliment servi.
En Belgique ou bien en Bulgarie,
Au Québec ou dans leur France chérie,
Elles se trouvent parfois trois réunies,
Du moins dans le joli jardin de l’esprit,
Et en hiver au coin du feu aussi.
Ainsi en est-il ce dimanche-ci
Où Lali nous convie en son pays.
Mon coeur se gonfle de tendres mercis,
Et j’embrasse fort mes deux chères amies.
Comment by anémone — 2 octobre 2022 @ 3:42