En vos mots 786
Alors que le Québec est touché par une canicule hors du commun pour cette période de l’année, ce qui a été l’occasion pour moi de prendre mon premier repas de l’année à l’extérieur vendredi soir, je me réjouis de l’arrivée du beau temps. Je dois cependant avouer que ce n’est pas facile de passer de 10 degrés à 30 degrés en quelques heures. Et vive versa, puisque ce sera le retour à des températures nettement moins chaudes mardi après la pluie annoncée pour aujourd’hui et demain.
Ceci dit, en ce dimanche d’été en plein printemps, j’ai choisi pour vous cette illustration de l’artiste italienne Rita Cardelli, afin que vous la racontiez en vos mots comme vous le faites si bien depuis déjà quinze ans.
Les textes déposés seront validés dans sept jours et pas avant, ce qui vous permettra d’examiner l’illustration sous tous les angles avant de vous mettre à écrire, et de lire les commentaires déposés sur la scène livresque de dimanche dernier.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmostistes, réguliers ou ponctuels, et à celles et ceux qui les lisent.
Noémie était loin de penser que les grandes personnes étaient toutes des tartuffes. D’ailleurs, son jeune âge ne lui permettait pas ce genre de raisonnement, mais, en tout cas, elles savaient une chose surlaquelle elles étaient incapables de se mettre d’accord.
Noémie avait d’abord demandé à sa mamie Gertrude, la maman de sa maman, d’où venaient les bébés et mamie Gertrude lui avait longuement expliqué que les bébés naissaient dans les roses à l’heure où la nuit se changeait en jour.
Pour papi Paul, les bébés apparaissaient dans les choux au beau milieu de la nuit. Papi n’a jamais réussi à dire si c’était des choux-fleurs ou des choux pommés, ou une autre sorte de chou.
pourmamie Rose, la maman de papa, les bébés venaient du très loin pays des cigognes. C’était pour cela qu’ils mettaient tellement de temps à naître.
Aux prises avec la confusion proposée par des versions si différentes, Noémie a pris son courage à deux mains et a décidé de demander à papa qui, d’abord très surpris, lui a demandé « Pourquoi tu veux savoir ça? », pour terminer en lui disant × Le mieux, c’est que tu demandes à maman. »
Posant enfin la question à maman, elle lui a parlé d’une graine d’amour que les papas déposent dans les mamans…
Une graine?… Noémie était confuse. C’était à n’yrien comprendre. Aucune des grandes personnes à qui elle faisait confiance n’avait été capable de lui dire la même chose.
Heureusement qu’un soirelle a entendu parler d’une marionnette en bois qui était devenue un garçon. Tout lui a semblé clair. Les garçons naissaient donc d’abord sous forme de marionnettes en bois, avant de devenir des vrais garçons. Et pour les filles, alors?… Probablement qu’elles naissaient d’abord dans les pages d’un livre, qu’on pourrait découper soigneusement, avant qu’elles deviennent des filles.
Et pourquoi pas?… s’est dit Noémie, qui jubilait à l’idée d’avoir bientôt une sœur, sans rien demander aux grandes personnes, qui eux ne savent jamais rien.
Comment by Armando — 17 mai 2022 @ 10:21
Elle ne lit plus tellement.
Elle brode, elle invente,
Et des scènes charmantes
S’organisent gaiement.
En fait elle ne lit pas,
Elle tourne les pages
Pour que les personnages
Prennent vie sous ses doigts.
Elle ne lit plus vraiment,
Elle découpe, elle colle
Comme on fait à l’école,
Mais en bien plus vivant.
Comme Gepetto elle crée
Des êtres de son choix
Mais plutôt que du bois,
Elle s’inspire du papier.
Son nez montre qu’elle ment,
Pinocchio imitant,
Mais c’est plus envoûtant
Que n’importe quel roman!
Comment by anémone — 19 mai 2022 @ 8:51