En vos mots 768
Alors que je viens à l’instant de valider les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, je vous propose de vous attaquer à cette illustration signée Ilona Partanen et de la raconter en vos mots, comme vous le faites semaine après semaine.
C’est avec plaisir que nous vous lirons dans une semaine exactement, car aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain.
D’ici là, restez au chaud, surtout si vous vivez au Québec, car il va faire très froid. Et rendez-vous dimanche prochain pour la suite!
Ah le tri des papiers!
Tant de tracasseries
Et de temps à passer
Si dépourvu de vie.
Pourtant parfois il faut
Que l’on y sacrifie:
Chez soi ou au bureau
Nous attend le défi.
Alors parfois on voit
Qu’au-delà de l’ennui,
On trouve quelque joie
A cette oeuvre de tri.
On trouve du plaisir
Dans la chronologie
Et dans le pur désir
D’ordonnancer la vie.
Des choses oubliées
Emergent par magie,
Et viennent se ranger
En ordre et harmonie.
On s’abandonne au jeu
De l’archéologie,
On construit peu à peu
Une encyclopédie.
Comment by anémone — 15 janvier 2022 @ 8:19
Le temps a tout effacé. Enfin, presque tout. Puisqu’il m’arrive encore d’y penser. De moins en moins souvent. Certes. Mais dans un coin de mes souvenirs, certains jours, j’entends encore la chaleur de sa voix. Cette façon pousée et rassurante de me dire les choses. Sans détours ni concessions. Mais avec tellement d’indulgence. Ou de bienveillance. Quelle importance? Dès lors que le souvenir est empreint de tendresse.
Sinbad le marin, Captain Blood, Le Corsaire des mers du sud. C’était lui. Lui qui m’a offert mes premières lectures. Mes premières évasions. Mes premiers voyages hors des murs gris et froids de l’orphelinat.
Les Misérables, L’homme au masque de fer, La petite fille aux allumettes, Oliver Twist, La case de l’oncle Tom. C’était lui. Encore lui. Toujours lui. L’importance de l’autre. L’humanité des choses. Les jugements impulsifs. Sans lendemain. Qui n’offrent que de regrets.
Puis, la musique. Les années 60. Les Beatles. Cet air toujours dans ma tête. Here, There and Everywhere.
Quand tu seras amoureux, tout deviendra clair. J’entends sa voix. Derrière la voix de McCartney. Et je souris.
Le temps a tout effacé. Enfin, presque tout. Sauf la voix chaleureuse de mon professeur d’histoire.
Comment by Armando Ribeiro- — 16 janvier 2022 @ 5:07