En vos mots 767
Pour ce premier En vos mots de l’année, je vous propose une illustration de l’artiste Katsuhisa Toda qui invite au voyage et à la lecture, en espérant qu’elle saura vous inspirer quelques lignes.
Mais rien ne presse. Aucun texte ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier avant de vous précipiter sur votre clavier afin de donner vie à cette image.
D’ici là, bon début d’année. Que 2022 soit inspirante malgré les restrictions ou en raison de celles-ci. Et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent!
J’avoue que j’ai trouvé son silence prudent. Plus encore que ses mots, qui, pour une fois, étaient économes.
Je me suis rendu compte, murmurait-il, que tout ce que j’ai fait dans ma vie, même ce que je considérais « le bien », avait toujours un revers négatif. Comme si le boomerang du mépris me revenait en pleine gueule. Comme si tout ce que tu avais fait n’avait jamais eu la moindre importance. Comme si tu avais aimé toute ta vie des gens qui ne t’aimaient pas vraiment. Ils te supportent tout au plus. Pas plus. Parce que tu fais partie de ces gens qu’on aimera jamais. Comme si tu faisais partie de ces gens qui donneraient une partie d’eux-mêmes poir que d’autres puissent continuer à vivre, et on finirait par dire que tu l‘as fait parce que tu voulais t’en débarrasser. Juste ça. Rien de plus. Rien de moins.
Et je l’entends encore avec tous ses « tu sais l’ami… » Je suis épuisé. La vie finira par t’épuiser toi aussi, tu verras. Tu n’auras plus envie de rien. Tu n’auras plus envie des autres. Tu n’auras plus envie des mots. Des tiens, encore moins des mots des autres. Tu auras juste envie d’être seul. Aussi seul qu’une étoile perdue dans le ciel que personne ne remarque.
Tu n’aurais que l’envie de regarder le vert d’une prairie, le ciel, les nuages. Et d’écouter le silence. Avoir envie de plonger dans l’oubli des autres. Et ne plus exister. Pour longtemps.
Comment by Armando Ribeiro — 8 janvier 2022 @ 4:19
Les livres qui s’ouvrent sur le monde
Nous garantissent belle évasion:
Dans notre regard tout à la ronde
Se déploie toute la création.
Ils procurent à nos yeux plein d’univers,
Ne nous laissant jamais dans quelque ennui,
Qu’ils nous offrent des villes ou du vert,
Qu’ils nous charment de jour ou bien de nuit.
Ils nous permettent de si beaux voyages,
Sans passeport et sans beaucoup d’argent.
Ils nous mènent, quel que soit notre âge,
Par le bout du nez et des sentiments.
Comment by anémone — 8 janvier 2022 @ 14:57