En vos mots 758

C’est aujourd’hui jour d’Halloween, raison pour laquelle j’ai invité les personnages de l’illustratrice Amandine Piu à se joindre à nous afin que vous puissiez nous raconter en vos mots ce que cette scène livresque évoque pour vous. J’ai aussi choisi cette scène parce que 2021 marque le retour d’une habitude que j’ai dû mettre de côté, soit l’accueil de petits Halloweeneux déguisés tendant une taie d’oreiller, une citrouille en plastique ou un sac recyclable, ne demandant qu’à être remplis de friandises. En 2019, la Ville de Montréal a interdit l’activité en raison des conditions météorologiques. En 2020, c’est la pandémie qui a été responsable de l’annulation.
Mais cette année, mon amie Manon et moi sommes prêtes pour le grand retour de cette fête incontournable. Elle s’occupe du repas qui suivra la tournée des enfants et j’apporte les friandises.
L’illustration du jour est donc de circonstance, et c’est avec plaisir que nous vous lirons dimanche prochain au moment de la validation des textes déposés, car aucun commentaire ne sera visible d’ici là. Cela vous laisse donc le temps de vous déguiser si vous en avez envie, et de lire les textes reçus visant à faire vivre l’illustration de dimanche dernier.
Joyeuse Halloween et bonne semaine à ceux et celles qui fréquentent le pays de Lali!
Le petit apprenait des sorcières,
Elles lui enseignaient leur grand savoir,
Dont elles étaient tellement fières.
Lui s’appliquait motivé, plein d’espoir.
La matière était assez ardue,
Mais notre apprenti était zélé.
Ses enseignantes étaient plutôt émues
Devant ses beaux et rapides progrès.
Serait-il prêt pour le soir d’Halloween?
En tout cas il s’y employait très bien.
Ou plutôt pour célébrer Samain,
Et prendre la relève des Anciens.
Bientôt finirait le mois d’octobre,
On se préparait au trente-et-un
Afin de festoyer sans opprobre
Et fêter l’initiation du gamin.
Comment by anémone — 5 novembre 2021 @ 18:12
Je me souviens des étés gorgés de soleil, comme une orange juteuse, qu’on mangeait à pleines dents. Je me souviens de l’odeur de la mer. Du sable chaud.
Je me souviens d’une rue où l’on jouait des jours entiers, sous l’œil complice et amusé des gens du quartier. Je me souviens de l’insouciance. Du bonheur. Simple et sans mémoire.
Je me souviens des pas lourds de mon père rentrant le soir. Fatigué. Chaleureux et rassurant.
Et puis les mots, en sourdine. Tous ces « on parlera de ça plus tard ». Pour que la pauvreté ne vienne pas me faire peur.
Je me souviens des histoires avant de dormir. Et puis de tous ces « si tu n’es pas sage, les sorcières viendront te chercher dans ton sommeil, et puis moi je ne te verrais plus… »
Et je le croyais. Tellement.
Comment by Armando Ribeiro — 7 novembre 2021 @ 4:44