En vos mots 704
Alors que je viens à l’instant de valider les textes déposés sur la toile de dimanche dernier, que je vous invite à lire et même à commenter si vous en avez envie, il est l’heure de vous offrir une nouvelle scène livresque afin que vous la racontiez en vos mots.
C’est sur une toile de l’artiste Mariquita Jenny Moberly, empreinte de douceur, que mon choix s’est arrêté, en espérant que celle-ci vous plaira.
C’est évidemment avec plaisir que nous vous lirons dimanche prochain, et pas avant, car aucun texte ne sera validé d’ici là, comme le veut l’habitude.
D’ici là, portez-vous bien et bon début d’octobre!
Une lecture ensemble,
Tellement amplifiée,
Sous les peupliers trembles
De nos jeunes années!
Comment by anémone — 10 octobre 2020 @ 8:55
C’est au détour de Blue Bayou, dans la voix douce de Linda Ronstadt, que le souvenir de Sarah est venu prendre mes pensées en otage. Une fois encore.
En effet, je pense à elle chaque fois que j’entre dans une librairie. Sarah voulait devenir une Enid Blyton à sa façon. Pleine de rêves et des rires. On s’aimait avec une tendresse infinie, qu’on ne retrouvera jamais, malgré le nombre d’années qui viennent tailler l’épaisseur de nos silences.
Et parfois je me dis que, parmi ces anonymes qui, comme moi, s’adonnent au loisir de feuilleter des pages dans le silence feutré d’une librairie, il y a Marc, ou bien Jacques ou encore Françoise. Et qu’eux aussi, tout comme moi, cherchent la Sarah de notre enfance. et que nous guettons chacun dans sa solitude, ce mot qui dévoilerait notre enfancee et nous ferait croire avec certitude et joie que c’est elle. Que son rêve soit devenu réalité.
Faut dire que l’enfance nous laisse des traces indélébiles, où nous puisons dans la fontaine des souvenirs, un air absent et rêveur qu’on brise lorsqu’on entend Tu penses à quoi?…
Et le plus souvent, on s’entend répondre à rien. Alors que c’est tout le contraire.
Comment by Armando — 11 octobre 2020 @ 2:52