En vos mots 598
Il y a un moment que je ne vous ai proposé d’écrire à partir d’une sculpture. Trop longtemps. Or, celle de l’artiste québécois Roger Langevin m’a paru toute désignée pour vos mots tant je la trouve inspirée et inspirante.
Elle est donc vôtre pour une semaine. Le temps de l’examiner sous toutes les coutures. Le temps de lui faire la conversation si vous avez envie d’interrompre sa lecture afin de discuter avec elle. Le temps d’écrire quelques lignes, comme l’ont fait les envosmotistes qui ont déposé quelques vers sur la toile de dimanche dernier. C’est avec plaisir que nous vous lirons.
Bon dimanche et bonne semaine à tous!
Elle arrivait droit de l’Egypte ancienne,
Là où régnait l’égalité de genres.
Sérénité et sagesse étaient siennes,
Qui lui donnaient un œil joyeux et tendre.
De la croiser j’eus la très grande chance.
Elle m’émut et m’enseigna beaucoup.
Et j’en fus tout comme happée dans une danse
Entraînée par un mouvement très doux.
Diligemment elle tournait les pages
De mon histoire qui suivait son cours.
Et savamment elle trouva le courage
De m’initier à son immense amour.
Je lui dois tout, elle qui guide mon âme.
Et grâce à elle je me sens si bien.
Elle qui m’apprit à être, comme elle, femme,
Tout en étant au-delà de l’humain.
Comment by anémone — 27 septembre 2018 @ 15:22
C’était une porte en fer
Qu’on ouvrait le dimanche
Assise sur un mur en pierre
Avec sa petite voix blanche
Sa robe à fleurs fanées
Et son regard sans lumière
Elle semblait guetter l’arrivée
D’une silhouette familière
Elle n’avait qu’un petit cœur
Comme les petits moineaux
Elle avait l’air d’une fleur
Emprisonnée dans un pot
On partageait des rires enfantins
Avant les larmes dans nos yeux
Et on se tenait par la main
Pour retarder les adieux
On se disait quelques silences
Même si elle ne parlait plus
On n’avait que nos souffrances
À partager entre nous
Mon père me tirait par la manche
Ma sœur retournait en enfer
Jusqu’au prochain dimanche
Derrière la porte en fer
Comment by Armando — 29 septembre 2018 @ 7:53