En vos mots 509
À une certaine époque pas si lointaine, ce ne sont pas sur des tablettes et des téléphones cellulaires que les gens étaient penchés dans les transport en commun, comme le montre cette illustration signée Edward Penfield, ce qui m’a donné le goût de vous l’offrir. Pour que vous la racontiez en vos mots, comme vous le faites si bien depuis bientôt dix ans, dimanche après dimanche.
Et, comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Profitez-en pour aller lire ceux déposés sur la première scène livresque de l’année qui sont maintenant visibles. Il est fascinant de voir comment chacun des envosmotistes a abordé la même image.
D’ici là, bon dimanche, habillez-vous chaudement si vous sortez, et bonne semaine à tous!
Chacun lisait, inattentif aux autres.
On prétend qu’aujourd’hui la communication moderne
Nous coupe de nos voisins.
Nos aïeux n’étaient pas plus indemnes
De pareil mal.
Après tout, quel est le problème avec la conversation?
Rien ne nous empêche, rien ne nous oblige.
Tout comme avant on levait les yeux parfois de sur son journal,
Il arrive aujourd’hui que nos i-phones ou tablettes
Laissent place au contact social.
Ils les favorisent même, si nous savons en faire usage.
Ils créent des ponts, de Paris à New York,
De Londres à Rome, de Bruxelles à Montréal,
Sans oublier d’informer jusque dans les campagnes.
Alors tant pis si parfois j’ignore mes compagnons de voyage,
Ou associés d’attente aux arrêts de trams.
C’est rare, car j’aime les gens.
Si je les regarde à peine, quelquefois absorbée par quelque information,
Ce n’est ni plus ni moins que du temps où j’achetais
Un quotidien, une gazette.
L’avantage est que sur internet,
Nous sommes libres de nos choix,
Sélectionnant nos sources, qui sont diverses.
Puis les journaux, jusqu’à nouvel ordre, existent toujours.
Combien de fois ne vois-je pas dans le train, dans le bus, dans le métro,
Des liseurs fervents accrochés à leur livre, à leur magazine?
Non, ce qui sépare les uns des autres les gens,
Ce n’est pas la lecture,
Qu’elle soit de support papier, ou d’électronique facture.
Ce qui provoque l’éloignement,
Nous isolant au creux d’un bocal, nous empêchant de lire,
C’est plutôt… la voiture!
Comment by Anémone — 8 janvier 2017 @ 14:15
Que peuvent bien lire
Ceux qui lisent dans le train
Et qui esquissent des sourires
En arborant un air serein
Moi je regarde défiler le paysage
Je vois courir arbres et maisons
Et alors que c’est moi qui voyage
Je me demande où ils s’en vont
Et il me plait de penser
Que le monde bouge à l’envers
Je m’amuse à observer
Ce qui n’a plus de mystère
Mais les gens qui ont le regard
Bien accroché à leur bouquin
On dirait qu’ils peuvent voir
Bien au delà de leurs mains.
Comment by Armando — 15 janvier 2017 @ 6:25