En vos mots 479
Il s’est endormi. A-t-il lu en partie le journal à ses pieds? A-t-il ajouté des couleurs à la toile sur le chevalet? C’est vous qui nous raconterez, en vos mots, ce qui est arrivé au lecteur peint par John Koch. Dès maintenant si vous en avez envie. Plus tard si vous désirez laisser les choses mûrir.
De toute manière, aucun texte ne sera validé avant dimanche prochain, comme le veut l’habitude. Ce qui vous laisse amplement le temps d’écrire quelques lignes et de lire les commentaires déposés sur la toile de dimanche dernier.
D’ici là,bon dimanche et bonne semaine à tous!
Ces Rêves, si Réalistes Soient-ils,
Ne Sont que Subjectifs Futiles,
Réel, n’est-il pas Subjectif ?
Alors ce Monde Serait Fictif…
Vénus de quel Neurone sortie,
De cette toile sur ce châssis,
Venir en ses rêves se blottir,
Réel, n’est-il que Subjectif ?
Alors Monde n’est que du Fictif…
Pierre
Comment by 10Douze27 — 12 juin 2016 @ 10:19
Le tableau était en arrêt,
Et le peintre sur pause.
Le temps était lourd et gris,
Les nouvelles ternes et mornes.
Au réveil il trouverait peut-être
La touche qui donnerait vie
A la toile.
Pour l’heure il se prélassait,
Attendant le pur souffle
Et l’accomplissement
Du génie.
Comment by Anémone — 12 juin 2016 @ 14:19
Pages blanches ou déchirées
Les souvenirs effacent l’oubli
Larmes bleues dans un cahier
Pour ne pas oublier nos vies.
J’ai encore peur quelquefois
J’entends la voix du démon
Il buvait un peu trop parfois
Celui qui m’a donné son nom.
J’aimerais trouver le sommeil
Refaire le parcours de ma vie
J’aurais tant aimé être pareil
À ceux bénis par l’amnésie
Où je vais personne ne m’attend
Comme au temps de l’enfance
Je m’habillais d’or et pourtant
Chaque fois c’était l’absence
Un jour il ne me restera plus rien
Que la magie d’un jour qui s’achève
Et un soleil qui s’endort au loin
Pour m’offrir un ultime rêve…
Comment by Armando — 18 juin 2016 @ 11:36
C’était… Il y a un certain temps, voir même plus.
Ce visage me hantait, à tel point, que sans m’en rendre compte, il s’est reconcrétisé sur ma toile, braves pinceaux reproduisant ce regard inquiet, plein de méfiance, ces haillons en guise de vêtements mais lui donnant un air plus noble que la plus belle des parures.
Visage d’une adolescente pris par un quelconque reporter de par les confins de ce monde.
Prenant forme sur cette toile, de ces prunelles perçait un regard venant du fin-fond d’autres temps, semblant comme appréhender ce monde, notre Monde cet Inconnu.
Un regard qui me gênait, me mettant mal à l’aise .
Elle était là, comme la bête sauvage, en étais-je épris ?
Peut-être un peu.
Un Jour passe des amis,
« Tu me la donnes ? »
Je l’ai donné lui souhaitant bonne vie.
Bien plus tard le hasard me fais lire un article du même reporter, l’ayant retrouvé.
Elle avait été mariée de force comme le veut la coutume en ces lieux,
Une photo d’un visage raviné de rides, un regard, celui d’un pauvre animal bien mal en point accompagnant l’article
Lorsque je suis devant une toile blanche, c’est celui de ma petite sauvageonne qui m’apparaît en premier …
Pierre.
Comment by 10Douze27 — 18 juin 2016 @ 19:04
Mon ami, mon amour,
J’ai passé avec toi trois demi-heures de cette après-midi, exquises.
Je te demande presque pardon de te les avoir peut-être volées : tu ne m’as pas vue, je t’ai regardé ; dormir ainsi est un luxe ignoré de moi et dont j’ai aimé te voir jouir.
A ma manière, je t’ai peint.Tu connais les feuillets de mon cœur et tu devines combien il fut à la fois aisé et difficile d’y tracer bien davantage que tes contours. Sanguine.
J’ai beaucoup souri.
L’air venant de la baie faisait par la fenêtre ouverte voleter le tulle mousseux tout autour de la chaise. On t’appelait peut-être, on voulait que tu te réveilles, que tu plies ce corps pour l’appliquer au travail. Le tissu froufroutait des notes de bergamote, d’œillet, de santal et de mousse de chêne.
J’ai fait du thé, clos les battants à cause du soir qui avançait, plus froid, perceptible jusque sous la plante de mes pieds nus, puis je suis partie.
Je n’ai pas regardé la toile. Elle est plus vivante que ton sommeil, et la joie ou le tourment qui la font et t’épuisent ne m’appartiennent pas. Mes audaces restent limitées.
Dors, dors encore.
Comment by Muriel-Cécile — 21 juin 2016 @ 19:38