En vos mots 460
Alors que je viens tout juste de valider les commentaires déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, textes que je vous invite d’ailleurs à lire afin de constater à quel point une image peut susciter des histoires très différentes les unes des autres, c’est sans attendre que je vous propose une illustration de J. M. Ives, en ce dernier dimanche de janvier.
Qu’évoquera pour vous cette scène hivernale? C’est ce que nous découvrirons dans une semaine et pas avant, comme le veut l’habitude, alors que les commentaires déposés seront déposés en bloc.
D’ici là, bonne semaine aux envosmotistes fidèles ou de passage qui font d’En vos mots un rendez-vous hebdomadaire remarquable et bien souvent avec l’imagination, et à tous ceux qui les lisent.
Les dimanches chez papi
Blanche-Neige et Cendrillon
Dansent jusqu’à l’infini
Au soleil de nos chansons
Il y a tant d’éclats de rires
Enlacés de nos tendres câlins
Lorsqu’on fait semblant de lire
Dans la paume de nos mains
Puis on se raconte des histoires
Où les enfants sont les héros
Même pas peur dans le noir
Ni dans « Alerte dans le métro » (1)
Puis Papi s’endort un peu
Au beau milieu de l’après-midi
Et je vais faire des gâteaux
Les dimanches chez Mamie.
–
(1) Christine Champagne, éditions SMBi jeunesse
Comment by Armando — 6 février 2016 @ 7:52
La Bretagne
« A quinze kilomètres de Carhaix, en pleine Bretagne du centre. En Kreiz Breizh. Il y a plusieurs années.
Entre les deux seaux,
La vieille, courbée sous les ans,
Remonte le chemin. »
« Quand on partait sur les chemins, quand on partait de bon matin »… avec la traction avant noire de mon père, la croix de Lorraine fièrement plantée en ligne de mire en avant du capot. On partait pour le cœur de la Bretagne. On arrivait l’après-midi, on était fatigués, mais heureux de se retrouver en plein désert.
Retrouver les petits chemins creux où s’épanouissaient déjà les primevères, le petit pont de bois qui enjambait la rivière qui courait rapide entre les galets. L’eau si froide mais vivifiante. La forêt profonde, bleutée qui nous enveloppait. Et le petit village, pierre et ardoise, plein de petites vieilles aux visages poilus et aux bisous goulus. Les copines à Grand’mère… Mais nous on ne les approchait pas…
Le soir, Grand’mère cassait de grosses branches sur ses genoux et les jetait à grand bruit dans le feu de cheminée. Les odeurs mêlées de la terre battue, des poutres moisies, des pierres humides et de la fumée de bois vert nous prenaient à la gorge.
Venez les enfants. Dans la boîte en fer, là… Drelin… Drelin ! J’ai pour vous des friandises bien croustillantes. Hé oui ! Ma Doue beniget ! Avec mon dentier, je ne peux plus les croquer, les dragées, alors je les suce bien, et toute l’année je les garde pour vous, les amandes…
Comment by Ffup de Bretagne — 6 février 2016 @ 13:09