Lali

12 juillet 2015

En vos mots 431

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

ROBINSON (William Heath)

L’été, nous avons mieux à faire que de passer des heures devant l’écran de l’ordinateur, et je le comprends fort bien. Mais si le cœur vous en dit, entrez dans la scène livresque de la semaine, une illustration de William Heath Robinson. Oubliez ainsi la canicule et inventez-nous une histoire, puisque tel est le but d’En vos mots, cette catégorie qui n’appartient qu’à vous.

Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant l’accrochage d’une nouvelle toile ou illustration, dans sept jours exactement. D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

2 commentaires »

  1. On les avait envoyés en colonie de vacances sur la côte. On espérait qu’ils s’y adonneraient aux plaisirs de leur âge. Qu’ils construiraient des châteaux de sable, joueraient dans les vagues, feraient des jeux de ballon.
    Mais si Jules remplissait son petit seau d’eau de mer, c’était pour faire des analyses chimiques. Petit Tom herborisait et Robert cherchait des pierres intéressantes. Joséphine apprenait la faune maritime (spécialité : ornithologie). Samuel traçait des équations dans le sable humide et bébé Jaco ses premières additions et soustractions. Seul Arthur se baladait, mais c’était avec le curé du village pour de longues conversations théologico-philosophiques.
    Pour les surdoués, le plus grand plaisir, c’est apprendre.

    Comment by Adrienne — 12 juillet 2015 @ 10:24

  2. J’ai su longtemps que la terre n’était pas ronde. Que le ciel était vert. Ou rose. Parfois rouge.
    J’ai longtemps pensé que les saisons n’avaient pas de saison. Cela ne dépendait que de mes matins. Et des couleurs de mes crayons.
    Je m‘étonnais d’un rien. Le vol d’un oiseau m’éblouissait tout autant qu’un poisson dans un bocal. Il y avait un chat paresseux et un chien gentil. La maison sentait la confiture, le linge propre et la tendresse. Et je n’ai que des souvenirs heureux de ce temps-là.
    Au bas de la rue, il y avait la petite plage des gens qui lisent.
    Le monde naissait chaque matin, aux aurores. Et le chant des vagues voulait dire que la mer était amoureuse du soleil.
    Grand-mère semblait heureuse de mes dessins et elle disait que, lorsque l’on veille sur un ange, on oublie ses chagrins.
    Depuis, j’ai grandi. Le ciel est bleu comme la mer. Comme dans les tableaux des artistes.
    La petite plage des gens qui lisent parle anglais. Comme une carte postale qu’on regarde avec la certitude que l’enfance est une voix dans nos mémoires.

    Comment by Armando — 19 juillet 2015 @ 4:22

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