En vos mots 369
Elle a enfilé sa robe rouge des grands jours et déposé un livre sur la table avant de se pencher vers le bouquet. Mais encore? À vous de nous raconter ce que la jeune femme peinte par Auguste Toulmouche a fait ou fera. À vous de nous livrer en vos mots ce que la toile du jour vous inspire ou suscite.
Vous pouvez le faire sans tarder ou pas; les commentaires ne seront pas validés avant dimanche prochain.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
-Qui a trouvé le printemps ?
Qui a coupé ce lilas blanc ?
Qui a fleuri ma table ?
Qui est aussi aimable ?
-Chère amie c’est moi !
Hahahahaha Hahahahaha !
Mais ce ne sont pas ces fleurs
Qui sentent,elles sont artificielles.
C’est moi qui dégage cette odeur;
C’est mon nouveau parfum Chanel!
Comment by Armèle Labelle — 6 mai 2014 @ 6:17
Dans le coin du salon où elle se tient le plus souvent pour lire, Elvire a déposé encore un bouquet, dans lequel elle ne peut s’empêcher de mettre le nez chaque fois qu’elle passe. Ça sent si bon, le lilas ! Même si le blanc est un peu moins parfumé que le violet ou le mauve.
On n’est qu’en mars, pourtant. Ce petit bouquet a dû coûter une fortune à Lucien. De quelle serre chaude, de quel pays baigné de soleil viendrait-il ?
Sur la même table, dans un modeste pot de grès, Elvire a rassemblé les trois petits bouquets de violettes qu’elle a reçus d’Eugène. Elle ne leur donne pas d’eau : les fleurettes sèchent et se conservent bien, elles gardent même leur parfum sucré. On en mangerait.
Le lilas, c’est autre chose. Plus coûteux, plus éphémère.
Peut-être ces fleurs sont-elles à l’image de leurs donateurs, se dit-elle en se penchant pour la dixième fois sur les odorantes fleurs blanches, qui déjà laissent un peu tomber la tête.
Comment by Adrienne — 9 mai 2014 @ 11:04
Souvenirs bleutés d’un avant-hier lointain
Du temps où le temps n’avait pas de demain
Et où notre présent prenait tout l’espace
Nos doux baisers pour des mots en préface
Et dans le creux sucré de ton corps
Jusqu’à ce que l’aube éclaire le dehors
J’épuisais la jeunesse de mes désirs
Dans l’infinie liberté de tous les plaisirs
Et puis demain, pourquoi faire?…
Ton corps avait tant de mystères
Pas le temps de me poser des questions
Je m’envolais entre Casanova et Cupidon…
Parfums de nos secrets les plus intimes
C’était le temps où personne n’était victime
On disait que l’autre corps était le nôtre
Et chacun de nous n’était que l’autre de l’autre
De nos printemps il ne nous reste plus rien
Puisque le temps n’est qu’un vulgaire assassin
Quelques images et le parfum de nos soupirs
Des pages fanées qu’on voudrait tant réécrire
Et puis demain, dites-moi, pourquoi faire?…
C’est si loin, l’autre côté de la terre
Je suis la consonne en manque de voyelle
Et tous mes rêves ont déjà perdu leurs ailes…
Comment by Armando — 9 mai 2014 @ 14:35
Elle se souvenait de ce premier bal du printemps, lorsqu’il la serrait dans ses bras, lorsque la valse lui faisait tourner la tête. De ce premier baiser, de ses promesses, de ses toujours, à jamais.
Respirant l’envoûtant parfum du bouquet de lilas blanc cueilli de bon matin, elle chantonnait :
« Quand refleuriront les lilas blancs
On écoutera de faux serments
Sans qu’on se souvienne
Des amours anciennes
Quand refleuriront les lilas blancs »
Comment by LOU — 11 mai 2014 @ 12:28