En vos mots 368
Qui dit dimanche au pays de Lali dit un nouvel En vos mots. Une nouvelle scène livresque à vous mettre sous la dent, à raconter à votre manière, selon ce qu’elle suscitera de souvenirs ou ce qu’elle évoquera.
Et comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse suffisamment de temps pour animer l’illustration de Mirein Asiain Lora que je viens d’accrocher à votre intention. Puisse celle-ci inspirer plus d’un d’entre vous!
Dans un royaume d’il y a longtemps
Une vieille dame lisait chaque soir
Des histoires de fées à son enfant
Pour qu’il n’ait plus peur du noir
Et tous les monstres étaient si doux
Nul n’avait besoin d’épée
Et le bonheur était partout
De l’automne jusqu’à l’été
Tu peux t’endormir mon enfant
Ce n’est pas demain que tout finit
Il faut dormir puisqu’il est temps
Des jolis rêves pour la nuit
Il était une fois, il y a si longtemps
Dans un royaume presque oublié
Un fragile petit enfant
Qui ne rêvait que d’être aimé
Et qui s’endormait sereinement
Sachant qu’on veillait sur lui
Et puis le temps chasse le temps
Et le petit enfant a grandi
Le monde n’est pas pareil
On rêve, on meurt, on s’endort
On a peur dans son sommeil
Mais on voudrait dormir encore
Bercé par la voix de la vieille dame
Qui vient encore certaines nuits
Faire renaitre la douce flamme
De mon enfance endormie
Comment by Armando — 4 mai 2014 @ 5:43
Plus elle vieillissait et plus sa vue baissait. À présent elle avait peine à lire même les histoires écrites en gros caractères dans les livres d’enfant.
Plus elle vieillissait et plus sa mémoire la trahissait. Elle oubliait même dans la seconde les gestes quotidiens qu’elle devait poser pour survivre.
Plus elle vieillissait et plus la vie lui échappait par tous les bouts.
Puis vint le soir dramatique où elle avait choisi un magnifique livre bleu contenant une des histoires enfantines qu’elle aimait bien se raconter à elle-même. Elle avait gardé toute sa vie ce petit plaisir même lorsque ses enfants et petits-enfants n’étaient pas là pour l’écouter.
Mais ce soir-là comme tous les soirs assise au pied de son lit, tandis qu’elle collait son nez sur le grand livre pour mieux y voir sinon les lettres du moins les images, elle entendit une petite voix toute douce et timide lui dire :
« Grand-maman…heu… je suis là. »
Comment by Flairjoy — 4 mai 2014 @ 9:59
Heu…Flairjoy avait oublié d’expédier son texte 🙁
Comment by Puff — 4 mai 2014 @ 10:08
Heureusement que tu veilles sur elle, Puff!
Comment by Lali — 4 mai 2014 @ 10:22
très jolis, vos textes!
celui d’Armando me touche tout particulièrement
(désolée d’être absente, chaque semaine je me dis qu’il faut que je trouve/prenne le temps…)
Comment by Adrienne — 4 mai 2014 @ 11:48