Lali

9 mars 2014

En vos mots 361

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

BPUGHTON (Henry George) - 6

Nous espérons tous voir le printemps pointer le bout de son nez. Enfin, peut-être pas tous, mais une bonne partie d’entre nous. Notamment, la lectrice peinte par George Henry Boughton, livre sous le bras, qui a hâte de voir les tulipes, les crocus et les jonquilles sortir de terre.

C’est tout ce que je sais d’elle. À vous d’inventer la suite. En vos mots. Comme vous le faites semaine après semaine depuis bientôt sept ans.

C’est avec plaisir que nous vous lirons dimanche prochain.

3 commentaires »

  1. C’était pour Estelle comme une sorte de rituel. Chaque dimanche. On s’était tous habitués à la voir passer à peu près à la même heure. Paul s’amusait à nous dire « Tiens, voilà qu’il doit être une heure!… » lorsqu’il apercevait Estelle. Et nous, on trouvait cela très drôle. Fallait bien que les vieux idiots que nous étions s’amusent de quelque chose.

    Elle avait la posture fière et le regard rêveur. Comme ces gens qui appartiennent à un monde secret auquel seulement peu d’élus accèdent et où il faut avoir les faveurs de sa confiance pour s’y promener.

    J’avais sans doute été un de ceux-là. J’avais lu quelques blessures de son âme, un soir, où un de mes malheureux textes lui avait réveillé quelques souvenirs. J’écrivais à ce moment-là, tous les dimanches, dans un club où j’étais quelquefois le seul à écrire encore.

    Je m’apprêtais d’ailleurs à arrêter lorsqu’elle m’a demandé d’une voix chaleureuse et sans fêlure : « Pourquoi arrêter d’écrire?… N’as-tu remarqué qu’en écrivant tu découvres de nouveaux sens aux mots?… Les mots, tu sais, gardent quelque chose de magique et d’étrange. Ne trouves-tu pas étrange que le mot affection signifie une maladie grave, aigüe ou chronique, aussi bien qu’attachement, amitié et tendresse?… »

    Comment by Armando — 15 mars 2014 @ 10:28

  2. « Jane… » pense-t-elle avec bonheur. Pressée de rentrer chez elle, de dépasser la prairie, les premières maisons, la petite combe et de trouver le feu ronflant dans la cheminée, la lampe à huile, la chaleur fumeuse. Et un livre de Jane Austen, celui qu’elle porte dans ses bras, son préféré, « Persuasion ». « Jamais, jamais, on ne pourrait me persuader du contraire » pense-t-elle, jamais, jamais on ne pourrait me persuader de ne pas aimer Jon, diminutif de Jolyon. Même s’il est loin, même s’il fait son service militaire, même s’il navigue de l’autre côté de la terre. La neige, le manteau chaud, l’hiver, la capuche, le livre, le parchemin, la capote bien nouée… Et le livre qui la ramène à ses préoccupations et à ses rêves…

    Comment by Pivoine — 16 mars 2014 @ 13:16

  3. Comme je donne raison à Estelle !
    Merci Armando, bises chaleureuses

    Comment by Chantal — 16 mars 2014 @ 14:07

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