Lali

6 octobre 2013

En vos mots 339

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Qui dit dimanche au pays de Lali dit En vos mots, ce lieu qui n’appartient qu’à vous et que vous animez dimanche après dimanche depuis plus de six ans avec vos poèmes, vos nouvelles ou même de simples phrases.

Puisse la toile de Fiona Phillips susciter chez vous quelques lignes et nous faire connaître cet homme en bleu qui lit en jetant parfois un œil à la photo encadrée sur la table. C’est avec plaisir que nous vous lirons dans sept jours, au moment de la validation des textes déposés d’ici là.

Bonne semaine à tous les envosmotistes et à ceux qui les lisent.

2 commentaires »

  1. Hier encore, il aimait bien lui faire la lecture après le souper pendant qu’elle faisait la vaisselle.
    Elle ne se lassait pas d’entendre sa belle voix grave lui raconter tant de belles histoires écrites par de grands auteurs dont elle ne retenait jamais le nom.
    Ça n’avait pas d’importance.
    Elle se contentait d’écouter et cela lui permettait de s’évader quelque peu de son triste quotidien.

    Aujourd’hui elle n’est plus là.
    Il ne lui reste d’elle qu’une photo.
    Il n’a jamais cessé de lui faire la lecture à cette femme analphabète qui fut sa ménagère pendant plus de 40 ans.
    Il a pourtant tenté maintes fois de lui apprendre à lire mais elle semblait en être incapable.
    Elle semblait en effet en être incapable…
    Elle aimait tellement écouter la belle voix grave de son monsieur le curé adoré.

    Comment by Armèle Labelle — 8 octobre 2013 @ 18:52

  2. Et toujours ce besoin de tuer ces silences qui mettent en feu mes souvenirs. Toutes ces solitudes de l’enfance que rien n’apaise. Toujours la trace d’une blessure. Quelque part. Indélébile. Au détour d’un bouquin. D’une histoire. D’un paragraphe. Au creux d’un mot. Un seul petit mot. Dans l’intonation d’un mot dit. Dans le silence du regard de quelqu’un qu’on croise. Jusqu’au bord de mer hors saison, sans cris de joie. Où seul le vent qui caresse mon visage se souvient encore. De tout. Et puis ce feu qui recommence. Et qui brule de l’intérieur.

    Et les voilà qu’ils reviennent. Souvenirs et silences. Lancinants. Infatigables. Et la douleur. Impassible et sans compassion. Jusqu’à l’épuisement. À l’envie de tout arrêter.

    Il me semble avoir entendu dire que ceux qui sont morts ont déjà tout oublié.

    Je voudrais tant le croire. Pour ne plus être ce prisonnier oublié. Enfermé pour toujours dans cette prison sans clef.

    Et me dire, enfin, que l’enfance dessinée dans le livre de ma vie n’est qu’un mensonge. Un stupide mensonge. Rien d’autre.

    Comment by Armando — 12 octobre 2013 @ 1:10

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