Lali

22 septembre 2013

En vos mots 337

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Tandis que je validais les commentaires sur la toile de dimanche dernier, textes que je vous invite d’ailleurs à lire, question de faire de belles découvertes, la lectrice peinte par Jean-Pierre Laurens s’est installée près de la fenêtre. C’est là qu’elle passera la semaine, espérant un regard de vous, attendant vos mots pour s’animer et devenir plus qu’une image figée à jamais.

Répondrez-vous à son appel?

4 commentaires »

  1. Je me suis réveillé en me demandant pourquoi les rosiers n’aiment pas l’automne. Diable. Pourquoi on se réveille quelquefois avec des pensées venant de nulle part qui vous assaillent l’esprit comme une obsession maladive.

    En plus, je n’ai que faire des roses. Encore moins de l’automne. C’est dire à quel point cela m’intéresse de trouver une réponse à cette question matinale.

    Matilde avait dressé la table comme d’habitude. Enfin, il me semble que c’était comme d’habitude. Puisque rien ne manque. Sauf Matilde. Mais elle est passée où, Matilde? D’habitude, elle est si présente et si avenante pour veiller sur mon petit déjeuner.
    Elle n’a pas changé d’un iota depuis que mon père est décédé. Elle me prend pour lui. Sans doute. Puisque maintenant elle ne me tutoie plus comme elle le faisait depuis plus de dix ans. Depuis la mort de mon père, elle me donne du « Monsieur », à tout bout de champ. Il paraît que cela doit être ainsi. On ne doit pas tutoyer le patron. C’est une irrévérence. Qu’elle dit. Matilde.

    Moi, je m’en fous. D’ailleurs, pour tout vous dire, je crois qu’elle a un peu perdu la boule. Depuis le décès de mon pauvre père. J’aurais été mauvaise langue, j’aurais dit que… Enfin, je préfère me taire. Même si j’ai toujours trouvé Matilde très appétissante.

    Dommage que je sois le patron maintenant. Faut que je m’y fasse. Et lorsque l’envie se fait trop forte, je ferme les yeux. Je rêve un peu d’interdits. Et puis j’ouvre les yeux… et voilà.

    « Ah tu es réveillé?… Il était temps. » Marta me regardait. « Je lisais en attendant que tu te réveilles.
    – Ah bon!… Tu aurais pu me réveiller, tu sais, lui ai-je dit.
    – Tu crois?… C’est qui Matilde?…

    Comment by Armando — 28 septembre 2013 @ 8:20

  2. CHOUETTE ON SORT!

    -Viens ma chérie, nous allons faire les boutiques, il fait un soleil radieux!

    -Est-ce que je peux finir mon chapitre?

    -Non ma chérie car j’ai seulement une heure de libre avant de rejoindre mes amis.

    -Bon alors attends-moi quelques minutes que je mette du rouge à lèvres.

    -Mets du rouge à lèvres si tu veux mais n’oublie surtout pas de placer ton foulard devant ta figure dès que j’ouvrirai la porte!

    Comment by Armèle Labelle — 28 septembre 2013 @ 11:33

  3.  » Que fais-tu là, encore à la fenêtre? »

     » Je regarde les arbres…
    As-tu vu, comme le peuplier blanc a les feuilles si argentées dans la clarté matinale!
    T’ai-je déjà parlé de cet arbre…
    Sais-tu qu’on lui prête également le nom « d’aube » en raison de son écorce blanche et de son feuillage luisant.
    T’ai-je aussi dit, qu’autrefois , était-ce dans un autre monde déjà,
    où les choses lointaines paraissent si proches, qu’un arbre me racontait
    une enfance, l’enfance des mots.
    Cela peut te sembler irréel à toi, qui est si « terre-à-terre » et ne t’intéresse guère aux arbres et aux choses de la terre non plus!!
    Cet arbre, vois-tu, me parlait souvent d’un merveilleux voyage à travers une contrée enneigée, d’un pays où l’on arrive jamais, il me contait des histoires extraordinaires dont je ne comprenais même pas le sens, mais j’aimais tant l’harmonie de sa voix.
    Tout cela, je l’imagine,
    ne t’évoque rien..
    Pourtant, moi-même quelquefois, je me surprends à écouter le murmure du vent dans le feuillage et à rêver à cette voix, à m’immerger de son absence, alors je m’installe dans le silence pour lire, je sens entre les pages cette absence, mais au fur et à mesure que j’avance dans l’histoire, elle s’échappe dans un flottement et me laisse sa présence entre les lignes du paysage de mes souvenirs. « 

    Comment by haïku — 28 septembre 2013 @ 12:10

  4. Qu’elle soit sortilège ou gravée du sceau du diable, je continuerai ma lecture. Les hommes de mon village crient à l’oisiveté, au subterfuge et réclame la morale. Mais, je lirai, je trouverai un repaire. En pleine nuit ou à l’orée du jour, j’aiguiserai mes yeux, affuterai ma langue, pour qu’elle soit lumineuse et souveraine.

    Comment by Topinambulle — 29 septembre 2013 @ 8:58

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