En vos mots 314
C’est aujourd’hui presque jour d’anniversaire pour En vos mots. C’est en effet le 15 avril 2007 qu’était créée cette catégorie qui vous appartient, qui m’a été inspirée par Armando, lequel a été de tous les dimanches depuis. C’est d’ailleurs le seul à avoir réussi cet exploit. Flairjoy a, quant à elle, participé aux 100 premières éditions et vient déposer quelques rimes quand la toile l’inspire. Merci à eux deux et à tous ceux qui, au fil des années, notamment Cavalier, Anémone, Pivoine et Adrienne ces derniers mois, ont animé cette catégorie avec imagination, humour et tendresse.
Je vous invite à (re)lire les textes du premier En vos mots et à déposer quelques lignes sur l’illustration de la semaine signée Patrice Barton. Comme d’habitude, aucun texte ne sera validé avant sept jours.
Bon dimanche à tous et bon anniversaire à En vos mots, à ses participants et à ses lecteurs.
Elle porte dans ses yeux les mots que je ne saurais inventer
La joie de rires heureux et la douce insouciance d’être aimée
Elle ne connait que mots d’amour et ses crayons de couleur
Du vent elle ne connait que les caresses et la douceur
Et moi je n’ai que ce vide immense qui me ronge
Des nuits sans lune embellies par le mensonge
Juste quelques parfums volés aux gens heureux
Pour oublier que l’enfance est un fardeau
Mais elle porte dans ses rêves tous ceux que je n’ai jamais eus
Des champs de blé remplis d’or et des ciels tellement bleus
Que lorsque mon cœur défaille, je plonge dans sa tendresse
Et j’oublie pour quelques instants tous mes chagrins de jeunesse
Et puis nous rions tous les deux de nos enfances inachevées
La mienne morte avant même d’avoir été
Et la sienne comme un printemps nouveau
Qui chante comme l’eau pure d’un ruisseau…
Comment by Armando — 19 avril 2013 @ 10:47
Moi, mon amoureux, c’est Xavier.
Il ose tout faire, même ce qui est interdit. Comme marcher dans les flaques et mouiller ses chaussures.
Oui, il ose tout faire, même les choses dangereuses. Comme sucer des stalagtites de glace.
La maîtresse a bien expliqué qu’on ne pouvait pas, qu’elles allaient rester collées à notre langue.
Alors sur le chemin de la maison, Xavier a dit:
– Regarde! une grosse stalagtite!
Et quand je l’ai vu la casser et la mettre en bouche, j’ai crié:
– Tu ne peux pas, Xavier, tu ne peux pas!
J’avais si peur pour lui.
Mais lui, il a juste ri. Et il a mis la stalagtite dans sa bouche.
– Elle va rester collée à ta langue! j’ai crié.
Et bien vous savez quoi? C’est même pas vrai ce qu’elle a dit, la maîtresse!
Moi, mon amoureux, c’est Xavier.
Je le regarde tout le temps, quand on est en classe.
Comment by Adrienne — 19 avril 2013 @ 10:51
SALLE DE CLASSE
Sur le noir des tableaux
Aux paysages des enfants sages,
Voici les écoliers, qui
Des images vont à pied,
Par les chemins,
Dans la neige des kilomètres
Chronomètres…
Mains gelées au charbon, qui
Dans la classe y rougeoie,
Y rugit, aux lettres d’alphabet…
Pleurs et rires en ponctuation,
En dictions et dictées, abhorrées, qui
En punitions, qui
En cour de récréation…
Bancs d’école aux bancs de bois
Aux abois, d’essais, qui
Bonnets d’âne et blancs bonnets,
En bons points,
Sous les sarraus, lisent encore…
Comment by Cavalier — 19 avril 2013 @ 11:57
OUBLIS
J’ai appris la règle
Grâce au guignol au béret,
Et coups sur les doigts.
🙂
Comment by Ffup de Bretagne — 21 avril 2013 @ 3:10
@Armando : trop beau, émouvant
@Adrienne : j’aime bien quand tu aimes Xavier
@Ffup : donne ta papatte
Comment by Cavalier — 21 avril 2013 @ 12:47