En vos mots 231
Je l’imagine facilement rêveuse et nostalgique. Mais il se peut que je me trompe. À vous de nous raconter ce que la lectrice peinte par Alina Chau vous inspire, ce qu’elle évoque de souvenirs ou quelle histoire inventée elle suscite. Car c’est ce que propose En vos mots : l’occasion d’écrire dimanche après dimanche à partir d’une toile.
Tous les commentaires reçus d’ici le prochain accrochage, à savoir dimanche prochain, seront accumulés pour être validés en bloc ce jour-là. Libre à vous de prendre votre temps ou d’écrire tout de suite…
Les cris d’enfants se sont tus et les chiens ont perdu l’envie d’aboyer. Les cerfs-volants ne volent plus dans le ciel. Le soleil pâle penche un peu à l’horizon et la fin du jour n’est plus du même bleu. La plage me semble un peu plus grande, le sable a l’air lisse et seules les vagues dansent encore, comme elles le faisaient avant. Mais cette fois-ci il n’y a plus personne.
Habillées comme pour aller au bal, de vieilles Anglaises prennent le thé de cinq heures, à grands coups d’exubérance d’un âge qui soupire son ennui de vivre. Elles regardent les jeunes passants, en les dévorant des yeux, comme au temps de l’Empire, avant que leurs rêves soient abimés par le temps qui passe.
Parfois le vent vient taquiner les feuilles. Un dernier frisson de l’été, puisque l’automne murmure son arrivée.
L’après-midi est si serein. Comme dans les photos sépia d’autrefois. Charmant et démodé.
Assise dans un coin du décor, Clara s’échappe dans un roman aux couleurs de la jeunesse. En attendant l’été. Sans doute.
Comment by Armando — 15 septembre 2011 @ 7:28
Tu te souviens ? 1968, des fleurs dans les cheveux, sur le tissu de nos robes, sur les murs de nos chambres. Au plafond, le lustre également. Au stylo, on se dessinait des bracelets fleuris au poignet.
Et Dalida chantait :
Dans une taverne du vieux Londres
Où se retrouvaient des étrangers
Nos voix criblées de joie montaient de l’ombre
Et nous écoutions nos coeurs chanter
C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeunes et l’on croyait au ciel
La, la, la…
On était jeunes et l’on croyait au ciel
Et puis sont venus les jours de brume
Avec des bruits étranges et des pleurs
Combien j’ai passé de nuits sans lune
A chercher la taverne dans mon coeur
Tout comme au temps des fleurs
Où l’on vivait sans peur
Où chaque jour avait un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeunes et l’on croyait au ciel
La, la, la…
On était jeunes et l’on croyait au ciel
Je m’imaginais chassant la brume
Je croyais pouvoir remonter le temps
Et je m’inventais des clairs de lune
Où tous deux nous chantions comme avant
C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeunes et l’on croyait au ciel
La, la, la…
On était jeunes et l’on croyait au ciel
Et ce soir je suis devant la porte
De la taverne où tu ne viendras plus
Et la chanson que la nuit m’apporte
Mon coeur déjà ne la reconnaît plus
C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeunes et l’on croyait au ciel
La la la…
On était jeunes et l’on croyait au ciel
Paroles: Eddy Marnay, E.Raskin.
Comment by LOU — 17 septembre 2011 @ 15:59
PIXIE DES SIXTIES
Judy a pris sa retraite.
Plus de guitare, plus de manifs.
Elle en avait marre jusqu’au bout de ses beaux tifs.
Ce n’est pas qu’elle regrette
Ses jeans qui traînaient dans la poussière
Ou ses colliers peace-and-love jetés dans la gouttière.
Non.
Baba n’est plus cool, la vie est repartie sans elle.
D’autres guitares, d’autres manifs, d’autres tifs
Font parler d’eux partout à la une en éclats jouissifs.
Maintenant qu’elle a tourné la page, la vie est vraiment belle,
Elle a tout son temps, et les livres lui content fleurette
Car Judy a pris sa retraite.
Comment by joye — 18 septembre 2011 @ 6:53