En vos mots 193
À l’occasion de ce dernier dimanche précédant Noël, une autre artiste offre à vos mots une toile afin que vous vous laissiez inspirer par ce qu’elle évoque dans le but de la raconter.
Cette artiste, c’est Élisabeth Baysset, qui fréquente le pays de Lali depuis quelque temps, une artiste qui pose sur les gens comme sur les objets un regard poétique que je vous invite à découvrir en parcourant ses pages.
Puisse sa lectrice vous donner envie de déposer quelques lignes, que ce soit votre centième ou votre première participation à En vos mots. Et comme toujours, les textes seront validés dans sept jours, et pas avant.
Sa radio ne chante plus, elle murmure
Le Concerto pour piano de monsieur Mozart
Un vieux bouquin de la Comtesse de Ségur
À la pendule du salon il est moins le quart
Autour de la table un repas copieux
La voisine se plaindra comme toujours
Elle lui sourira, et lui adressera des vœux
De bonheur et puis de beaucoup d’amour
Nuit de Noël, Jésus, Joseph et la vierge Marie
Et les enfants qui attendent les cadeaux
Dans l’église on chante et puis on prie
Pour tous ceux qui sont restés chez eux
On dit tous que c’est la nuit la plus belle
Et on entend la joie comme un chant lointain
Mais il y a des anges qui n’ont pas d’ailes
Qui s’endorment épuisés par le chagrin
Comment by Armando — 19 décembre 2010 @ 9:30
Oh… on dirait une toile d’Elisabeth…
– ai-je pensé aussitôt avant de lire et de réaliser… que c’était en effet une toile d’Elisabeth Baysset…
(c’est vrai, je vous jure! 🙂
Comment by Macile — 19 décembre 2010 @ 15:56
Elle avait légèrement paradé: »J’ai à ma disposition une vaste demeure, elle ne côtoie pas celle des petits estivants…Au programme ? farniente, balades, lecture…non, prêtée, pas louée…je dois seulement surveiller et nourrir les chats, arroser le jardin, lever le courrier,de plus, ça m’amuse…Oui, une semaine, ce n’est pas long, une vraie coupure toutefois!
Harassée par la chaleur, elle avait nettoyé toute la maison, recouvert de housses tous les meubles .Il lui restait une heure…En sueur elle s’affale sur le sofa, enlève son tee-shirt, retire ses sandales . Elle coince un morceau de drap sous son aisselle poisseuse et fixe dépitée, la couverture du livre qu’elle n’a jamais eu le temps de lire .Prendre une douche, s’habiller, quitter cet endroit et s’inventer des vacances de rêve…
Comment by Barbara — 20 décembre 2010 @ 18:08
La maison est sans bruit. La chaleur est au dehors.
La pénombre étend ses ailes, les volets sont à l’espagnolette. Malgré sa tenue légère, la moiteur de l’été et la langueur envahissent Jeanne
Un moment à soi, sans projet, sans obligation. Jeanne a décidé d’en profiter.
Un drap blanc en métis recouvre la banquette, Jeanne s’y affale avec plaisir. Enfin le temps de reprendre la lecture du livre de Tonino Benacquista « Malavita ».
Voilà plus d’un an qu’elle en a commencé la lecture. Le soir, avant de s’endormir ou en attendant son tour chez le dentiste. Mais cela ne permet pas de suivre le cours de l’histoire. Oui, mais comment faire autrement, les obligations professionnelles, le quotidien rongent le temps plaisirs. Et puis, il faut laisser monter ce plaisir, ce désir de lire. Trouver les lunettes, la position confortable dans le fauteuil, le calme, pas de bruit, pas de sonneries de téléphone, pas de ménage. pas, pas… Oui, mais bien sûr, toujours les mêmes excuses, n’est-ce pas Jeanne ?
Alors, aujourd’hui, Jeanne se plonge, avec le même délice, qu’il y a si longtemps, dans l’oubli des heures, du monde, des soucis et ne fait plus qu’une avec un livre et son texte.
Comment by LOU — 25 décembre 2010 @ 12:30
Saisir l’instant
Saisir l’instant tel une fleur
Qu’on insère entre deux feuillets
Et rien n’existe avant après
Dans la suite infinie des heures.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. S’y réfugier.
Et s’en repaître. En rêver.
À cette épave s’accrocher.
Le mettre à l’éternel présent.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant. Construire un monde.
Se répéter que lui seul compte
Et que le reste est complément.
S’en nourrir inlassablement.
Saisir l’instant.
Saisir l’instant tel un bouquet
Et de sa fraîcheur s’imprégner.
Et de ses couleurs se gaver.
Ah ! combien riche alors j’étais !
Saisir l’instant.
Saisir l’instant à peine né
Et le bercer comme un enfant.
A quel moment ai-je cessé ?
Pourquoi ne puis-je… ?
Esther Granek, (Je cours après mon ombre, 1981)
Comment by Denise — 26 décembre 2010 @ 5:16
Je découvre vos mots et je suis heureuse , merci Armando, Macile, Barbara , Lou , Denise d’avoir laisser vos plumes raconter
vos impressions .Merci Beaucoup chère Lali , et Bonne fêtes a vous tous. EB.
Comment by Elisabethbaysset — 26 décembre 2010 @ 10:35
C’est un magnifique dimanche « En vos mots » où je lis vos très beaux mots comme à chaque fois et quel plaisir de cliquer pour venir vous lire. Un moment délicieux 🙂 J’aime ces interprétations que chacun ressent dans son coeur. Que du bonheur!
Bisous à tous 😉
Comment by Denise — 26 décembre 2010 @ 14:30
Bienvenue sur le monde de En vos mots… puis vous dire que si vous avez des problèmes d’orthographe, de grammaire, d’accords de temps des verbes ou du temps tout court, je donne des cours. À domicile… Tiens, pourquoi on dit toujours domicile et jamais domicelle?… Des fois je vais chez elle tout de même. Faudra que j’aborde ce sujet à l’Académie. Oui Barbara, je fais partie de l’Académie mais ma modestie m’empêche de le signaler. Ayez donc l’obligeance de faire semblant que vous ne m’avez pas lu. Merci.
Et bienvenue encore. N’est-ce pas Denise?
Comment by Pépé — 29 décembre 2010 @ 0:05
Bien sûr Pépé, je souhaite sincèrement la bienvenue à Barbara dans ce beau domaine de « En vos mots », ce bel espace que Lali nous offre dimanche après dimanche afin que nous puissions faire glisser nos plumes et déposer nos mots d’après des toiles splendides. C’est toujours du bonheur 🙂
Bisous et bonne journées à vous tous 😉
Comment by Denise — 29 décembre 2010 @ 4:17