Lali

21 février 2010

En vos mots 150

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Surprise en plein délit d’écriture! Mais qui est-elle? Qu’écrit-elle? Où puise-t-elle son inspiration? Autant de questions soulevées par la toile de l’artiste Ethan Jack Harrington auxquelles vous pourrez répondre en vos mots comme vous le faites dimanche après dimanche, en rimes comme en prose, selon ce que la toile évoque pour vous.

Écrivez tout de suite, faites-le plus tard. Mais n’oubliez pas que vous n’avez que sept jours pour le faire puisque dimanche prochain une autre toile remplacera celle-ci afin que vous la racontiez.

D’ici là, bonne semaine et bon dimanche à tous!

8 commentaires »

  1. Génial la vidéo de l’artiste !! Absolument génial, merci Lali !

    Comment by Lautreje — 22 février 2010 @ 8:11

  2. Ceci est l’histoire d’Albert. Non François. Non, je dirais Jérôme. Et pourquoi pas Albert?… J’ai aussi bien connu un Patrick. Je vais peut-être me décider pour Jérémie…

    Quelle indécision… si je ne me décide pas pour le nom de mon héros…. mon bouquin va être naze…
    Tiens et si je l’appelais Armando?… Puis il sera content de la scène chaude au lit que je lui réserve à la page 34… je le connais.. Il embrasse bien, alors la scène sera parfaite pour lui. Par contre, pour les dettes… et pour la partie où je dois le traiter d’inculte… il sera moins content…

    Je pense que je vais faire un tour…

    … Et réfléchir à mon livre plus tard. À tête reposée…

    Comment by Fou à Lier — 23 février 2010 @ 1:05

  3. …Jack s’était plaqué contre le mur à l’angle de Black Street, il guettait la voiture de Bob, un rapide coup d’œil lui confirma qu’elle n’avait toujours pas bougé. La vitre avant du conducteur était légèrement ouverte et la fumée de sa cigarette s’échappait en volutes grises dans la nuit. Jack aurait bien aimé fumé aussi, mais il ne pouvait pas risquer de se faire repérer. Il bouillait d’impatience, deux semaines qu’il remontait les pistes pour retrouver Bob et il était là enfin, à 50 mètres…

    Bon et maintenant, je lui fais faire quoi à Jack ? C’est bien beau qu’il ait retrouvé le cerveau du gang Green Park, mais après ? Il guette Bob toute la nuit dans le froid jusqu’au petit matin pour se rendre compte que Bob a filé par l’autre portière ? Ou bien, la copine de Bob monte en voiture, Jack les suit, ils s’arrêtent dans un motel minable et là, Jack les arrête tous les deux ? Ou plutôt, Jack attend que Bob s’endorme, il s’avance dans la nuit jusqu’à la voiture, l’interpelle en plein sommeil, une bagarre éclate, Bob prend la fuite en laissant une mallette pleine de billets et la brigade après vérification trouvera que ce sont les billets du casse de la Pinch Bank…

    Ohlala, je m’emballe là, j’ai trop d’idées, il va falloir que je fasse le tri pour terminer mon bouquin sinon je ne m’en sortirai pas. A moins que je me lance dans une série. Pourquoi pas ?… Oui, c’est ça ! Génial ! Une série ! Jack, mon ami, une grande histoire commence, je ne suis pas prête de te lâcher !

    Comment by Lautreje — 24 février 2010 @ 11:21

  4. Je traverserai seule vos forêts éventrées de silences, droite et fière. Le cœur en folle chevauchée, comme seul le cœur de ceux qui souffrent et qu’on met au ban de la société, peut battre un jour. Pour toujours.

    Et je me moquerai de vos préjugés. De vos morales. De vos regards bien pensants sur ce qu’est le bien ou le mal.
    Et je me moquerai bien de votre aveuglante justice. Avec vos poids et vos mesures. L’amitié ne se partage pas en centimètres, ni les sentiments en kilos…
    Et je me moquerai de vos définitions et de vos certitudes. De tous ces accommodements de la mémoire qui vous donnent une conscience aussi plate qu’un ciel gris et lisse.

    Je vous obligerai à vous écarter à mon passage et je serai sourde à vos murmures imbéciles, larvés de mépris, et je n’entendrai que les pleurs du vent, comme une étrange et douloureuse plainte de ce que vous êtes.

    Je regarderai vos yeux vides et je poursuivrai ma route à sa rencontre. Puisque je l’aime.

    Comment by Armando — 26 février 2010 @ 8:47

  5. Ce vendredi, Jeannette a pris une grande décision.

    Voilà cinq ans qu’elle est concierge dans un immeuble déplorable. Personne n’a jamais su pourquoi elle est venue vivre à Saint-Etienne. C’est son secret. Mais ce soir, elle en a assez.

    Jeannette est encore jeune et a tout l’avenir devant elle. Sa vie n’a pas été rose, loin de là mais maintenant, elle veut tourner la page.

    Elle en a assez de tout. De son misérable deux-pièces, des gens mal élevés qui ne disent jamais bonjour et des bruits incessants dans l’immeuble de huit étages et surtout de sa vie.
    Chaque jour, elle nettoie les escaliers, marche après marche, ramasse les papiers. Elle a demandé à la régie d’installer de grosses poubelles au rez-de-chaussée mais c’est peine perdue.

    Ah, si! Une seule personne est aimable avec Jeannette. C’est la dame âgée du quatrième à qui, elle fait parfois des commissions et toutes les deux bavardent un peu. C’est le seul rayon de soleil dans sa vie, ici.

    Ce soir, est un grand soir. Tout d’abord, elle a décidé de ne plus fumer, de ne plus boire. Elle souhaite trouver un travail convenable, avoir un joli logement et surtout se refaire une santé.
    Son souhait est de retourner vivre avec sa grand-maman qui a une maisonnette pimpante à la campagne pas très loin de Lorient. C’est la seule personne de la famille qui lui reste, ainsi elle pourra s’occuper d’elle, l’entourer et la gâter.

    N’étant pas fortunée, elle n’a bien sûr pas d’ordinateur. Elle s’installe donc devant sa vieille machine à écrire.
    Elle écrit à la régie de l’immeuble pour résilier son contrat. Deux mois sont exigés pour trouver une autre concierge mais qu’est-ce deux mois pour Jeannette, c’est bientôt la liberté.

    Elle retrouvera sa grand-mère, sa compagnie qui lui a beaucoup manqué, ses délicieux petits plats, le bon air iodé de la Bretagne… oh oui! comme tout cela lui manque!
    Son coeur bat la chamade à l’idée de retourner dans sa région et se réjouit des bonnes résolutions prises ce soir. Elle sent en elle un déclic et découvre qu’elle a des ailes.

    Elle avait commencé des études de physiothérapeute à Lorient mais pour une raison qui nous est inconnue, elle a dû arrêter. Bien évidemment, elle reprendra ses études et plus tard, elle souhaite ouvrir un cabinet et sa clientèle se fera de bouche à oreille.

    Jeannette a beaucoup de cordes à son arc mais lorsque l’on est concierge, peu de personnes s’intéressent à vous. Il vous font bien comprendre que vous êtes là que pour nettoyer.

    Le dimanche, jour de congé, Jeannette arpente les musées mais personne ne le sait sauf la dame du quatrième. Une idée mûrit depuis quelque temps, elle veut écrire un livre mais pour cela, elle attend d’être à Lorient. Ce n’est pas les idées et les envies qui lui manquent.

    En mettant le point final à sa lettre pour la régie, elle se dit que c’était aussi sa dernière cigarette. Demain, elle jettera son cendrier et écrira à sa grand-mère pour lui annoncer la bonne nouvelle.

    Comment by Denise — 26 février 2010 @ 16:12

  6. Mots fumés

    Et tape, et tape, et tape
    Sur ton faire-vouloir
    Et tape, et tape
    Tu dormiras mieux plus tard…

    Des textures imagées tant qu’y’aura
    On fumera des cigarilles…
    Sous la lumière blafarde
    De ta lampe qui grésille
    À vouloir le faire, illusoire
    Dérisoire, tu babilles, coquilles
    Et fendilles des cés cédilles

    N’assiège plus les touches du farfelu
    La tanière vivante au dessus de tes doigts gourds
    Lors ne plombera plus son œuvre
    Des vinaigres aigris par la bouche fumante
    Amarante de ses vases clos

    Je vois tes lèvres pincées au feu des tempêtes
    Éteignant les dimanches héliocentriques
    En mains mortes étriquées
    Qui écrasent la gravité des pivoines fanées

    C’est un récit que tu crieras
    C’est une histoire que tu liras
    C’est une histoire que tu écriras
    Comme il est bon qu’elle soit écrite
    Et telle image sera-t-elle peinte ?
    Qu’il faudra l’entendre dire
    Sur le clavier des chimères

    Alors sans bruit tu t’égosilles
    Aux méandres dits de tes mots saurs

    Comment by Oxymore and more — 28 février 2010 @ 6:42

  7. Avis de tempête. Je la sens grandir en moi depuis des heures. Mais j’ai bâti des remparts pour la contenir. Et prévu pour la nuit de quoi tenir. Ce sont mes heures délinquantes, mes heures tord boyaux et tabac, mes heures abandon et délivrance. Des heures assourdissantes, quand je rugis mes mots dans un silence juste rythmé par le son des lettres qui frappent la feuille. Dans l’avis de tempête, il y a urgence, urgence à lâcher mes vents violents sur l’espace encore vierge, urgence à lancer tous les mots qui se bousculent, qui m’étranglent, qui m’étouffent. Mes doigts courent, se pressent, parfois impuissants devant la force des mots qui déferlent. Mais je connais mon adversaire, je sais contourner sa fureur. Et dans la lumière bleue, je fouille mes ombres, je hisse mes douleurs et je vous écris, inlassablement … « Messieurs les journalistes, vous qui avez étalé ma vie, je ne vous donnerai qu’une poignée de mots, 150, pour faire court et pour hurler… »

    Comment by Chris — 28 février 2010 @ 7:40

  8. Que je suis touchée par certains de vos mots! Trop sensible ou fragile, sans doute! Mais qu’importe, j’ai toujours grand plaisir à vous lire! Merci aux brillants « Envomotistes »!

    Bonne semaine à vous tous.. et bises de ma forêt un peu secouée par le vent furieux de ces derniers jours!
    Avec une pensée particulière, pour tous ceux qui dernièrement ont été si durement touchés par les catastrophes naturelles, en divers endroits de notre planète !

    Comment by Chantal — 1 mars 2010 @ 10:57

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