En vos mots 148
À quoi peut bien rêver le lecteur du peintre italien Romeo Mesisca en ce soir de pleine lune? À tous ces mots lus au fil des ans? À ceux qu’il écrira peut-être? À celle qu’il aime?
À vous de nous le dire en vos mots ou à votre manière en empruntant même quelques phrases à d’autres si vous en avez envie. Il n’y a de règles, sinon que celles que vous vous imposerez. Et celle de déposer votre texte d’ici dimanche prochain afin qu’il soit validé au moment du prochain accrochage.
Non, pas de règles. Juste le plaisir d’animer une toile.
Oui, c’est toi qui a raison, petit lézard. Tu viens me taquiner avec ton amie la tortue pour que j’arrête de me lamenter. Je suis là depuis des heures à chercher dans les livres et les magazines comment déclarer ma flamme à la belle Hortense. Mais rien ne me convient ! Mon amour pour elle est unique, je ne peux pas me contenter de prendre ce qui a déjà été dit pour quelqu’un d’autre. Je dois pouvoir avec mes propres mots lui dire combien je l’aime. Oui, tu as raison, je devrais peut-être laisser parler mon cœur pour lui dire que je ne peux concevoir la vie sans elle. Cet amour est vertigineux, il me transporte et je ressens tout à la fois, le bonheur immense dans mon corps et en même temps les affres du doute : M’aime t-elle aussi ? Je le crois. Je l’ai vu dans ses yeux, les yeux ne mentent pas tu sais, les yeux sont le reflet de l’âme, j’ai lu dans son âme qu’elle m’aimait. C’est merveilleux ! je me sens pousser des ailes, je crois que je pourrais écrire le plus beau des poèmes, dessiner et peindre comme jamais l’amour a été peint, parcourir le monde pour chercher cette fleur qui n’existe pas, la trouver et lui apporter… Ah, ma belle Hortense, je suis tout à toi ! Ce soir la lune est belle et douce, je vais te retrouver et te dire que je suis celui que tu attendais depuis l’éternité. Je n’ai que faire de ces livres donneurs de conseils, nous allons réinventer l’amour comme il nous plaira. Merci mes amis, toi le lézard et toi la tortue, vous avez bien fait de venir me voir, je m’en vais dès ce soir, écrire les pages de notre histoire.
Comment by Lautreje — 9 février 2010 @ 9:52
J’écrirai encore des lignes éparses avec des mots qui n’appartiennent qu’au silence de mes nuits éclairées par les étoiles, perdues dans l’univers de nos existences.
J’entendrai encore les voix plaintives et acerbes de plus sveltes et bien plus éloquents que moi, habiller mes mots du regard supposément intègre qu’ils déposent sur les choses et sur le monde. Comme glaive aveugle de la justice.
Je leur dirai mon chemin, mes larmes, mes solitudes et mes mots. Mais ils ne m’écouteront pas. Ils ne veulent rien écouter. Leur regard est suspicieux et suffisant. De tout temps la justice des hommes n’est pas qu’aveugle. Elle est sourde aussi.
Et je resterai là. Seul. Accroché à mes longs silences. Et pour ne pas sombrer dans le vide, je m’accrocherai, comme un désespéré à la première étoile. Et je vous offrirai encore un sourire parce que je voudrai croire encore. Une dernière fois.
Comment by Armando — 12 février 2010 @ 13:55
Cette nuit de pleine lune, Sébastien ne peut pas dormir. Il décide de s’installer sur sa terrasse avec sa tortue, son lézard et ses piles de livres où il a pris soin d’y glisser quelques signets pour retrouver facilement quelques beaux passages.
Des mots d’elle, de Carina, il en avait plein une corbeille et tous étaient délicieusement doux.
Tous les deux s’aimaient d’un amour fou mais Sébastien n’avait pas le don d’écrire comme le faisait Carina.
Et cette nuit-là, il avait tant envie de lui écrire des mots qui resteraient à jamais gravés dans son coeur.
Seulement voilà, Sébastien ne se sentait pas encore prêt pour aligner quelques mots sur une feuille. Il le fera oui… mais dans quelque temps.
Alors, il se rappelle d’un beau poème d’amour écrit par Paul Eluard…
« La Courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d’une couvée d’aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards. »
Lorsqu’il eut fini d’écrire, il roula la feuille et l’attacha d’un beau ruban bleu. Oui, bleu car Carina aime le bleu et avec un fil il suspendit la feuille roulée sur une branche de leur arbre préféré, le lilas au fond du jardin dont les douces effluves arrivaient jusqu’au salon.
Cette idée lui réjouit le coeur et il est très impatient de revoir Carina dans trois jours. Le jour de son anniversaire.
En cet instant, Sébastien fait le voeu de lui écrire ses mots, ses mots à lui, des mots d’amour et pour très bientôt…puisqu’il allait demander Carina en mariage !
Sébastien n’a jamais été aussi heureux… et il remercia la lune de l’avoir empêché de dormir!
Comment by Denise — 13 février 2010 @ 11:32
Ma douce … doucette, ma mie … j’ai tout retourné, tu sais, tout, absolument tout ! J’ai relu chaque exemplaire des « Poètes Maudits », cherchant minutieusement dans les encarts réservés, passé en revue chaque tome de la série « Fatalement extraordinaire » … j’en avais les yeux lourds et si douloureux ! Mais je n’ai pas faibli, reprenant sans hâte, les feuillets, chaque ligne, chaque phrase, y compris en italique, relisant tous les mots à la recherche de ceux que nous espérons tant … Ma douce, pourtant, je suis là, près de toi, bredouille ! Rien n’y a fait ! Je n’ai pas retrouvé cette formule ! Et sans elle, ma petite salamandre adorée, impossible d’annuler le sort que Merlin t’a jeté!
Comment by Elle Samuse — 13 février 2010 @ 18:06
Barcelone. Près de la place Cataluña, chaque nuit de pleine lune, je l’attends. Toujours j’emporte de quoi lire, de quoi tromper les ombres, de quoi compter, autrement, le temps. Toujours je lis, attentivement, pour que les mots m’enveloppent, pour qu’ils dansent autour de mon minable et pauvre banc. Toujours je me penche sur mes livres en attendant que les mots de Beatriz viennent me surprendre dans mon recueillement. Parce que ses mots que je sais si doux feront voler en éclats la paroi protectrice que mes lectures ont érigé, depuis si longtemps … depuis le temps, que chaque nuit de pleine lune, je l’attends. Perdu sur l’ombre du vent, accroché à la lueur d’un sourire, attendri comme un enfant par la présence des bestioles étranges, qui, chaque nuit de pleine lune, écoutent à mes côtés battre le temps …
Comment by Chris — 14 février 2010 @ 7:17
Je rentre de balade. Juste après avoir préparé une boisson chaude, je m’installe, je viens vous lire.
Je savoure, tranquille, vos mots offerts . Je sais bien que je dis des mots toujours les mêmes mais … c’est un régal de découvrir chaque semaine vos regards, vos ressentis … alors merci !
Mes bises à partager 😉
Comment by Chris — 14 février 2010 @ 10:24
Le tableau nous a inspiré l’amour… C’était bien choisi Lali (comme d’habitude !) pour la Saint Valentin !
Belle journée !
Comment by Lautreje — 15 février 2010 @ 2:19
C’est un doux plaisir de vous lire tous sur ce beau thème qui est l’amour… Que vos mots sont beaux. Cela fait chaud au coeur!
Merci Lali pour la belle toile!
Bisous à vous tous!
Comment by Denise — 15 février 2010 @ 7:31