En compagnie de Pablo Neruda 8
Ne pas être serait être sans que tu sois,
sans que tu passes au cœur du midi traversé
pareille à la fleur bleue, et sans que tu chemines
plus tard à travers les briques et le brouillard,
sans cette lumière que tu portes en ta main
lumière d’or que nul autre ne saurait voir,
et dont nul n’a su peut-être qu’elle croissait
comme le commencement rouge de la rose,
sans que tu sois, enfin, sans que tu sois venue
brusque, stimulante, pour connaître ma vie,
rafale de rosier, et froment dans le vent,
et dès lors moi je suis parce que tu es,
et dès lors toi tu es, moi je suis et nous sommes,
par amour je serai, tu seras, nous serons.
Pabo Neruda, La centaine d’amour
*choix de la lectrice d’Emilio Huertas
Une lecture existentialiste, très intéressante…
Comment by Joseph — 16 novembre 2010 @ 3:24
J’aime ces beaux moments de lecture avec Pablo Neruda. Encore un poème magnifique qui fait du bien au coeur!
Comment by Denise — 16 novembre 2010 @ 5:57
Merci encore une fois!
Comment by Maïté — 16 novembre 2010 @ 14:35