Des routes qui mènent à soi
Et je rêve de ces routes de Belgique, en pays d’Ourthe-Amblève. De ces routes zigzags qui nous entraînaient de villages en villages en passant par les sous-bois, tandis que j’écoute « When did you leave heaven » de Lisa Ekdahl, cadeau d’Armando. Et je rêve à cet ailleurs de bonheur que j’espère retrouver dans quelques mois.
Et je rêve à ces routes qui m’ont séduite. Comment sont-elles quand on les emprunte en compagnie de quelqu’un qui pose sur soi des yeux tendres et qui caresse nos cheveux ? Sont-elles encore plus belles ? Plus belles parce qu’on peut les partager et voir dans les yeux de l’autre l’émerveillement ?
Et je rêve à ces routes d’il y a seize mois. Ces routes qui, d’une certaine manière, ne m’ont pas menée seulement de village en village, mais bien vers moi-même. Je ne savais pas à quel point elles allaient changer toute ma vie. Je ne savais pas encore comment après ces routes j’allais m’ouvrir à la douceur de vivre en cessant de me torturer pour des choses qui n’en valent pas la peine. Je ne savais rien de tout cela.
Et ce soir, sur quelques notes de musique tandis qu’il fait nuit, je sais le bonheur de ces routes, je sais le bonheur de ma route. Une route sans itinéraire où je glanerai chaque minute pour l’inscrire à même ma peau et mes prunelles.
C’est pur.
Comment by Melody — 9 mai 2010 @ 11:40